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    Bas-Congo : Les enseignants ont repris la craie dans l’espoir de voir leurs revendications considérées

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    Ecole à Matadi/Photo Infobascongo
    Ecole à Matadi/Photo Infobascongo

    Contrairement aux années précédentes,  cette année les enseignants et les élèves ont repris le chemin de l’école dans un climat tout à fait paisible. Interview avec Simon Silulu, Secrétaire provincial de la délégation syndicale des écoles conventionnées catholiques (Synecat) au Bas-Congo au sud-ouest de Kinshasa.

    Infobascongo (IF) : Nous avons constaté que cette année la rentrée des classes s’est déroulée dans un climat de paix, qu’en dites-vous ? 

    Simon Silulu  (SS) : Le retour des élèves en classe a été paisible mais piégé. Paisible parce qu’il n’y a pas eu arrêt des cours. Piégé car nous avons opté pour changer de fusil d’épaule. Nous avons voulu voir si le gouvernement ne réagit qu’à la thérapeutique de choc ou si nous pouvons rentrer paisiblement pour être récompensés par des carottes. Donc les enseignants sont en train d’attendre.

    IF : Admettons que le Gouvernement ne réagisse pas comme vous l’espérez, que ferez-vous?

    SS  : Si le Gouvernement ne répond pas positivement, eh bien « à malin, malin et demi », avec ce métier fort exigeant et absorbant il faut un salaire à la hauteur du travail demandé. Notre réplique sera plus dure. Jusque-là nous n’avons connu que des arrêts dès la rentrée ce qui a conduit à un léger retard. Mais si nous le faisons pendant l’année, et dépassons 45 jours cela conduira à une année blanche ce qui va déséquilibrer le système éducatif de notre pays.

     IF  : Quelle lecture faites-vous de la situation actuelle des enseignants ?

     SS : La RDC est l’un des rares pays qui néglige l’enseignement. Aucun pays ne s’est développé sans l’enseignement.

     IF: Concrètement quelles sont vos revendications ?

    SS : Nos revendications sont loyales et légales et l’employeur le sait. Nous demandons la  mécanisation de plusieurs d’entre nous condamnés à prester sans salaire. Le paiement de tous les arriérés de salaire, il y a des enseignants qui n’ont pas été payés depuis mars dernier. Que nous ayons des allocations familiales, aussi que nous ayons droit à une retraite honorable. Actuellement, nous ne sommes pas pris en charge en ce qui concerne les soins de santé, les frais de logement,  les frais funéraires, les frais de transport. Bref, nous voulons de bonnes conditions de vie pour les enseignants. L’application du budget de l’Etat qui tient compte du taux de change sur le marché.

    IF: Y a-t-il eu une amélioration depuis que vous revendiquez vos droits ?

    SS: On peut dire qu’avec le système 1+4 une petite amélioration a été notifiée, le salaire d’un enseignant licencié est passé de 4000 FC à 36000 FC en province, à Kinshasa 52000 FC et une mécanisation de 25500 enseignants. En dehors de cela, pas d’amélioration à impact visible.  

    IF : Certains enseignants disent que les grèves ne bénéficient qu’aux syndicalistes. Qu’en pensez-vous? 

    SS: C’est un manque d’information.Notre comité vient à peine d’être élu par la base. L’un de nos rôles est de représenter les aspirations de la  base. Nous ne prenons aucune décision sans contacter la base. Lors de notre dernière réunion, nous avons décidé avec tous les enseignants de rentrer calmement.

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