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    Matadi : Les professionnels des médias dans la rue

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    Marche UNPC à Kinshasa/Photo Radio Okapi
    Marche UNPC à Kinshasa/Photo Radio Okapi

    En vue de manifester leurs  mécontentements  envers les assassinats et menaces que subissent les journalistes d’autres provinces, les professionnels de médias de Matadi à 365 km de Kinshasa ont organisé  une  marche  de solidarité aujourd’hui.              

    Main dans la main, mouchoir en tête, ils ont placé au devant d’eux une banderole  où l’on pouvait lire: « Le journaliste est le gardien de la démocratie. Tuer, arrêter, emprisonner, menacer  le  journaliste, c’est replonger le pays dans la dictature. »

    Ils ont été solidaire avec leurs confrères d’autres provinces qui étaient aussi descendus dans la rue. 

    « Nous ne pouvons pas pratiquer aisément ce noble métier de journaliste avec un taux d’assassinat très élevé sur toute l’étendue de la République alors que le journaliste est le 4eme pouvoir. »,  Confie Blaise Vangu,un  journaliste .  

    Organisée par l’Union Nationale de la Presse du Congo, elle est partie du stade Lumumba jusqu’à l’Evêché au quartier safari, siège provisoire de l’Assemblée provinciale. Ils ont remis un mémorandum à Josiane Fulu, la Vice- présidente, dans lequel sont repris les noms des journalistes assassinés et ceux ayant reçu des menaces de mort  dont:

     Franck Ngyke du Quotidien « La Référence plus » et son épouse Hélène MPAKA, assassinés le 03 novembre 2005, à l’entrée de la parcelle de leur habitation ;Bapouwa Mwamba, journaliste indépendant, froidement abattu, le 07 juillet 2006, surpris par les tueurs dans sa chambre à coucher ;   Serge Maheshe, journaliste à « Radio Okapi/ Bukavu ».tué le 13 juin 2007 à quelque pas de chez –lui ; Parick Kikuku , photojournaliste de Goma ,au Nord –Kivu tombé sous une pluie de balles tirées à bout portant , le 10 Août 2007 , aux environ s de sa maison ; Mutombo Kahilo, technicien à la Renatelsat, assassiné à Lubumbashi ; Didace Namujimbo, journaliste à Radio Okapi /Bukavu, criblé de balles à un mètre de chez lui le 21 novembre 2008 ;   Bruno Koko Chirambiza, journaliste à la radio star, à Bukavu, poignardé le 23 Août 2009 aux environs de son habitation.

    Outre les assassinats répétés des journalistes, une nouvelle pratique s’installe dans les mœurs des détracteurs de la presse congolaise, pratique consistant à l’envoi des messages de ménaces de mort par téléphone. Ont été ciblé:     Delphine Nanuto (Radio Okapi);Caddy Adzula (Radio Okapi);Joly Kamuntu (radio Mandeleo);Roger Kalenga Kazadi (Antenne A);Mamie Ilela (RTNC)

    Ils ont en outre adressé un message demandant au gouvernement congolais : De mener des enquêtes sérieuses, de traquer et châtier sévèrement les crimine;faire en sorte que toute personne, quel que soit son rang, citée, de près ou de loin dans ces meurtres soit entendue et condamnée en cas de culpabilité ;démanteler l’industrie du crime qui s’enracine dans le pays ;sécuriser réellement les journalistes dans l’exercice de leur métier.

    «  Je vous rassure de notre soutien dans cette démarche car, la vie est sacrée. Vos cris d’alarmes sont pris en compte. Les lois existent. Elles doivent être exécutées pour le bien de la population en générale. », leur a promis Marie José Mfulu.

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