La fête du travail a été célébrée hier au stade Lumumba de Matadi à 365 km de Kinshasa. Beaucoup d’entreprises privées n’ont pas pris part au défilé faute des moyens selon elles.Plusieurs masses laborieuses des structures privées telles que : banques, sociétés de gardiennage, messageries et téléphonies cellulaires, médias, hôtels, grands magasins,brasserie…étaient absentes. Pourtant, elles y étaient conviées.
Selon un responsable d’une messagerie,’’ son entreprise n’avait pas de moyens pour habiller et pourvoir à la réjouissance des employés’’. Ce que réfute un syndicaliste. ‘’ On a vu des sociétés faire défiler seulement cinq travailleurs pour minimiser les dépenses. Pourquoi ne pouvaient-elles pas faire comme les autres’’, se demande –t-il. Il relève le défaut de la tripartite Etat-employeur-syndicats et l’absence d’un cadre permanent du dialogue social qui pousse beaucoup de responsables des sociétés à fouler aux pieds la loi.
Et, le Président de l’intersyndicale, de se plaindre : ‘’certains employeurs se croient tout permis pensant que l’Etat doit toujours les protéger dans le mal parce qu’ils sont pourvoyeurs d’emplois’’. Pour lui,’’ Chantier emplois pour l’indépendance économique et sociale de la Rd Congo’’, le thème de la journée internationale du travail ne peut être une réalité qu’avec le respect de la législation sociale en vigueur et la liberté syndicale’’.
Modero Nsimba, Ministre du travail a promis renforcer l’autorité de l’Etat en prenant des mesures draconiennes assortis des pénalités. Cependant,il signale que les responsables des entreprises ne sont pas des adversaires des syndicalistes.
Tout en encourageant le respect de la loi, Simon Mbatshi, le Gouverneur a recommandé l’installation d’un cadre permanent du dialogue social, gage d’une paix durable.