Bas-Congo : non solidaires,les médias exploités par des annonceurs

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Centre d'émission Mont Soyo/infobascongo
Centre d'émission Mont Soyo/infobascongo

Au Bas-Congo, au sud-ouest de Kinshasa, ce sont les annonceurs qui fixent le prix de la publicité dans les médias ainsi que les temps de diffusion ce, à vil prix. Désunis et démunis, ces derniers sautent sur l’occasion. Malheureusement, cela ne résout pas leurs nombreux problèmes. Cette situation a constitué, la toile de fond du séminaire organisé  à Matadi par  Immar, un institut Français.

 

Sur un média de Matadi à 365 Km de Kinshasa, le spot publicitaire d’une société de téléphonie cellulaire est diffusé plus 5 fois le jour. Outre cette publicité, une émission entière d’une heure parle des produits de cette société. Pourtant, elle ne paye mensuellement  que 1700$. Ce prix ainsi que les heures de diffusion ont été imposés par l’annonceur. ‘’ C’est modique cet argent car, la publicité dans les médias est source d’argent’’, révèle un professionnel des médias.

Ce que n’accepte pas le chargé de marketing : ‘’ C’est une chaîne qui n’est pas captée sur toute la province et nous ne pouvons que choisir des heures de pointe pour la diffusion de notre pub’’.

Pourtant, ce que cette société paye et de loin supérieur à d’autres. Le montant est davantage moindre avec les sociétés brassicoles. 

Au Bas-Congo, les annonceurs s’imposent dans les médias. En petit nombre, ils sont d’ailleurs convoités.  Bien que la haute autorité des médias (Ham) ait mis sur pied un une tarification pour tous les annonceurs par catégorie, elle est bafouée. ‘’ Nous sommes une chaîne commerciale avec un personnel et des taxes à payer. Etre exigeant avec eux, c’est suicidaire’’, explique un journaliste.

’Si les médias sont unis, ils seront forts…’’

Malgré les publicités à longueurs des journées, le personnel des organes de presse du Bas-Congo qui évolue sans statut le plus souvent est rarement payé. Les responsables demandent aux journalistes et animateurs de se trouver des reportages qui procurent de l’argent pour avoir un pourcentage. Du coup, ils exigent le coupage (Coupage, argent que le journaliste réclame lors d’un reportage comme collation ou pour son transport, Ndlr).

Quant aux équipements dans l’audiovisuel, il en manque cruellement. Certaines télévisions ne fonctionnent qu’avec deux caméras, une régie de fortune, un plateau avec un seul micro…’’.

Pour Brahim Sail, Directeur général de l’Immar, ‘’Si les médias sont unis, ils seront forts et efficaces surtout par rapport au tarif publicitaire. C’est une  nécessité vitale.’ ’ .

Mandaté par France coopération internationale (Fci), pour mettre en œuvre un cycle de formation notamment en faveur des médias, l’institut Immar a entretenu à  Matadi la presse écrite et audiovisuelle à Nzo a salasani ainsi que des annonceurs. Il était question pour lui de mettre en place un projet qui permettra à ces derniers une meilleure optimisation de leurs investissements publicitaires et aux médias une meilleure valorisation de leurs supports.

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