Au Bas-Congo au sud-ouest de Kinshasa où les violences sexuelles sont monnaie courante, les victimes souvent démunies n’atteignent pas la justice. Cette situation est notamment entrain d’être évoquée dans l’atelier qu’organise la Monusco, section des droits de l’homme. Il se teint en son siège de Kinkanda à Matadi en faveur des acteurs évoluant dans la lutte contre ce mal.
‘’ Sur les 694 cas de viol enregistrés de Janvier à Octobre 2010, 264 cas ont été pris en charge judiciairement et 44 dossiers seulement ont été prononcés.’’, révèle Me Jules César Mayimbi, Chargé des violences sexuelles.
C’est par manque des moyens financiers que cette prise en charge juridique est faible. Coordonnatrice provinciale de la Nouvelle dynamique de la jeunesse féminine (Ndjf), une Ong évoluant dans les cataractes, Me Annie Masengo corrobore cette affirmation. ‘’Décembre dernier, une fille de 14 ans a été violée par un militaire de la garde républicaine. Nous avons du payer 5 dollars pour porter l’affaire devant l’auditorat militaire. Mais il fallait davantage des moyens pour la suite si bien que nous avons abandonnés’’, explique-t-elle déçue.
Pour Richard Tettekpoe, Coordonnateur provincial du bureau des droits de l’homme de la Mission des nations-unies au congo (Monusco),’’ cet atelier favorisera des échanges de ce genre d’informations et d’expérience entre les acteurs opérant dans le domaine des violences sexuelles’’. Il s’agit 45 représentants des Ong, gouvernement, assemblée provincial, magistrats des juridictions militaires et civils.
A l’issu de cet atelier qui se clôture ce mercredi 2 février, deux cliniques juridiques gratuites seront créées pour défendre les victimes.
