Bas-Congo : le président de l’assemblée décrie le manque de culture de l’impôt

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L'assemblée provinciale en plénière/Infobascongo

L'assemblée provinciale en plénière/Infobascongo

Ouverture ce vendredi de la session ordinaire de juillet 2011 à l’assemblée provinciale au quartier Ciné-palace à Matadi, capitale du Bas-Congo au sud-ouest de Kinshasa. Le président de l’organe délibérant reconnaît le manque de culture de l’impôt à tous les échelons.

‘’ Les Congolais à tous les échelons n’ont pas la culture de l’impôt. Ainsi, il est difficile que l’Etat ait les moyens de sa politique’’, a dit en substance Léonard Nsimba, Président de l’assemblée provinciale. Loin d’être un simple discours, le manque de culture de l’impôt  est un vrai problème au Bas-Congo et ce, plus du côté des autorités.

Selon un anonyme, les membres du gouvernement voire les députés ne s’acquittent pas de l’impôt. Ils devaient payer mensuellement l’impôt sur le revenu locatif (20% de leur salaire) car la plupart sont locataires. Pour ceux qui sont bailleurs, ils devaient payer annuellement l’impôt foncier.

C’est la Régie provinciale d’encadrement des recettes (Repere) qui est la structure habilitée pour percevoir ces impôts. Créée en 2008 par le gouvernement provincial son objectif est d’engranger de l’argent pour exécuter  des travaux de développement, la rétrocession par le gouvernement central  posant de sérieux problèmes.

Un anonyme de cette régie cite le gouverneur qui a payé l’impôt foncier, la Secrétaire du gouvernement et le vice gouverneur (qui n’ont payé que quelques mois) qui  ont payé l’impôt sur le revenu locatif. ‘’ Les autres refusent de payer’’, regrette-t-il signalant qu’un député à même refuser à ce que les agents de la Repere prennent les mensurations de sa parcelle. ‘’C’est anormal. Tout le monde doit payer. La Belgique n’a pas des ressources minières mais elle vit des impôts’’, dénonce Jean-Claude Mavambu, un Congolais de la Belgique en séjour à Matadi.

Autres aspects évoqués par Léonard Nsimba, le manque de professionnalisme de la presse, le tribalisme, le manque de reconnaissance de ce qui se fait dans la province…

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