Election par consensus des membres de la société civile du Kongo central (Socikoc) à ‘’la réciprocité’’ en ville basse à Matadi. C’est Valentin Vangi qui a été élu au cours d’une assemblée générale élective et atelier de restructuration des groupes thématiques. Avec l’appui du Pnud et de la Monusco, cette activité a été boudée par les autres membres de la Socikoc qui affirment détenir toujours le pouvoir organisateur.
Les 26 ‘’ grands électeurs ‘’ venus des 10 territoires et des deux villes du Bas-Congo ont porté leur choix sur Valentin Vangi, un habitant de Tshela à 210 km de Matadi comme coordonnateur. Son comité est composé de : Etienne Lutete et Annie Mbadu comme coordonnateurs adjoints, Jules Binda ,secrétaire rapporteur,Antionnette Pale, rapporteur adjointe, Ruffin Landu et Coco Kobo,tresoriers,Jeannot Kambu,chargé des relations publiques et Clarisse Umba, adjointe. Il est secondé par un collège des conseillers. ‘’ Nous avons fait la révolte constructive depuis février, nous venons d’avoir le comité de la société civile qui engage la province’’, se réjouit le révérend fidèle Muanda, conseiller.
Avant cette élection, Deo Nkusu, le gouverneur ad intérim a demandé aux ‘’grands électeurs’’ ‘’de voter sans considérer des districts’’. ‘’Nous voulons un Kongo central fort et pour cela il faut notamment une société civile qui aidera les politiciens à bien assumer leurs tâches. Une société civile qui contrôlera le gouvernement, souligne-t-il. Les députés le font mais souvent cela se termine par des enveloppes.’’ ‘’ La société civile n’est pas un job. Nous travaillerons avec l’Etat pour le bien-être de la population. Nous travaillerons aussi pour l’unité de la province’’, garantie Valentin Vangi.
Bras de fer
Mécontents, les autres membres de la Socikoc dont Pierrot Mvumbi, le président et Didier Mambweni, son vice n’ont pas été à cette activité.
Boudés il y a près de quatre mois, ils avaient été remplacés par un comité provisoire. Pour une source, ils ont peché contre l’article 17 de leur règlement d’ordre intérieur. Ils ont été respectivement candidat aux élections dans une formation politique et conseiller d’un ministre.
‘’Nous ne comprenons rien sur la doctrine et l’idéologie de la société civile. Ce qui nous fait très mal, c’est l’implication du Pnud et de la Monusco pendant qu’ils ne maîtrisent pas les méandres de tout. En plus, il y a l’implication du pouvoir public’’, regrette Didier Mambweni. Et de conclure :’’nous nous considérons toujours comme pouvoir organisateur’’. Ils sont par ailleurs membres de la fondation ’’sauvons notre province’’. ‘’Nous, nous ne sommes pas membres de cette fondation. C’est la justice qui nous départagera au cas où une structure se présente au nom de la société civile’’, met en garde Valentin Vangi.