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    Bas-Congo : Peu pris en charge, des sidéens meurent

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    Paul Mavungu,secrétaire exécutif de l'Ucop+Bas-Congo/Infobascongo

    Pauvres et peu pris en charge, des sidéens de plus en plus meurent au Bas-Congo. Cette situation inquiète Paul Mavungu, secrétaire  exécutif de l’Union congolaise des organisations des PVV (UCOP+). Il en appelle à un soutien des autorités à la veille de la journée internationale du Sida.

    (www.infobascongo.net): Monsieur Paul Mavungu, vous êtes secrétaire  exécutif de l’Union congolaise des organisations des PVV (UCOP+). Quelle est la situation actuelle des sidéens dans le Bas-Congo ?

    Paul Mavungu : La situation n’est pas bonne. Pour la seule année 2011, il est enregistré 54 morts particulièrement à Mbanza-Ngungu dans les cataractes. Cette année, beaucoup de sidéens sont aussi morts.

    IFBC : Pourquoi meurent-ils ?

    P.M : Avec la fermeture de l’Ong Amo-Congo en 2010, tous les sidéens ont été transférés dans les hôpitaux publics. Pourtant, cette structure assurait une bonne prise en charge médicale qui était presque gratuite. Mais actuellement, il faut débourser entre 20 à 25 dollars pour les infections opportunistes. Nous avons passé plusieurs mois sans connaître notre système immunitaire à cause d’une panne survenue sur l’appareil de comptage CD4. Or, il nous permet de savoir comment les médicaments agissent dans l’organisme. Ce contrôle survient chaque 3 mois. Nous venons d’avoir une garantie du Programme national de lutte contre le sida (PNLS) que le capteur CD4 est réparé. Malheureusement, ce n’est pas gratuit. Il faut payer 5 dollars. C’est de l’argent que nous ne disposons pas toujours. Car, les sidéens sont pauvres.

    IFBC: ’’Zéro infection, zéro décès lié au Vih /sida…’’ C’est pourtant le thème retenu de 2011 à 2015 ?

    P.M : C’est difficile de gagner ce pari. Il faut résoudre d’abord les problèmes de suivi médical. En effet, la prise en charge des sidéens est un paquet. Mais quand on le dissocie, c’est compliqué. Il est vrai que le gouvernement tente de résoudre la prise en charge médical mais la prise en charge nutritionnelle pose problème. . Il y a beaucoup qui ajournent la prise des médicaments par manque d’aliments. Nous n’ignorons pas les petites interventions de structures comme Jadis Sida, la croix rouge… Mais, c’est minime. En son temps, Amo-Congo donnait régulièrement à chaque sidéen, un sac de riz, un sac de soja, du lait, de l’huile… ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

    P.M : Que faut-il faire pour éviter  ces nombreux cas de morts des sidéens ?

    Il faut notamment l’implication des autorités pour une bonne prise en charge. Cela permettra même que certains sidéens sortent de la clandestinité. Nous devons aussi être associés dans la lutte surtout quand les bailleurs viennent. Enfin,il ne faut pas que des structures viennent pour leurs propres interêts.

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