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jeudi, avril 18, 2024
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    La parole à Jules César Mayimbi : Bas-Congo : Démunies, les Ong de lutte contre les violences sexuelles jette l’éponge

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    Jules César Mayimbi

    ‘’1503 violences sexuelles enregistrées au Bas-Congo en 2012!’’ Ce chiffre donne des frissons. Mais, il n’est pas exhaustif. La liste est longue car d’autres cas ne sont pas répertoriés. Les structures de lutte contre les violences sexuelles manquent des moyens. Pour preuve : les statistiques qu’elles détiennent ne sont pas éloquentes. Jules-César Mayimbi, point focal de la synergie de la lutte contre les violences sexuelles du Bas-Congo donne son témoignage.

    Infobascongo : Quelle est la situation actuelle des violences sexuelles au Bas-Congo ?

    Jules-César Mayimbi : La situation est vraiment décroissante. Nous avons enregistré 724 cas en 2011 et 458 cas en 2012. Je ne pensepas que ce sont des vraies données.

    IFBC : Pourquoi de contradiction entre vos statistiques et ceux de la division du genre,enfant et famille qui,elle,parle de 1053 cas  ?

    JCM : Des prestataires de terrain n’étaient pas prompt pour amener les rapports qu’on devrait envoyer à l’Unfpa. Pour 2012, la province a enregistré 458 cas. Ce sont des cas incidents, des cas enregistrés pendant toute cette période.

    IBC : Qu’est-ce qui explique cet abandon ?

    JCM : Il faut savoir que cette lutte est un bénévolat. Il n’y pas de paiement, pas de rétribution. Ce sont des volontaires qui se sont adonnés pour essayer de documenter les cas et de prendre en charge les victimes. C’est vrai qu’un moment donné nous avons bénéficié de beaucoup d’appui d’un bailleur qui a accompagné ces structures. Ces dernières ont pu faire une prise en charge holistique c’est -à –dire l’accompagnement médico-sanitaire,psychosociale, judiciaire et insertion des victimes. Ce qui a fait qu’il y a quatre ans,elles ont été même dans les confins de la province pour bien mener la lutte . Pour le moment,l’appui financier ne vient plus. Ces acteurs se sont sentis abandonnés. Mais ce n’est pour autant que nous nous allons abandonner cette lutte. Les cas sont toujours vécus sur terrain car la population dénonce toujours. Mais des structures ne suivent pas. Les problèmes résident au niveau des acteurs qui ne documentent

    plus.

    IBC : Quelle est la contribution de votre synergie dans cette lutte ?

    JCM : Nous avons recommandé des cas notifiés aux centres de santé et de référence au niveau des structures de référence. D’autres sont

    transférées gratuitement aux cliniques juridiques à Mbanza-ngungu, à Matadi et au Bas-fleuve. Psychologiquement, nous avons un peu des problèmes, nous avons formé environ 90 parapsychologues mais beaucoup ont abandonné. Mais nous estimons que les infirmiers qui soignent les victimes les accompagnent psychologiquement.IBC : Quel

    regard avez-vous de la justice sur les violences sexuelles ?

    JCM : Je suis acteur de lutte contre ce fléau mais il y a un problème. C’est vrai, le juge ne peut statuer que sur base des pièces qui sont versées dans le dossier. Il se fait que le juge se présente devant une situation telle que la victime se présente mais pas le plaignant.

     

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