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    Matadi: Des parents s’engagent pour des écoles mieux gérées

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    sensibilisation des élèves /infobascongo

    (RCN-Infosud/SGL-JED) Grâce à la pression des parents, des écoles de Matadi, chef-lieu du Bas-Congo au sud-ouest de Kinshasa, mettent en place des conseils de gestion. Un simple respect de la loi qui permet plus de transparence dans les finances.


    « Chez nous, à l’institut Mgr Lubaki, c’est le conseil de gestion qui gère. Nous ne prenons aucune décision sans son accord », affirme Caroline Nkusu, préfète des études. Même son de cloche à l’Institut technique et professionnel de Matadi (ITP). « Le conseil de gestion agit en maître suprême, il approuve toutes les dépenses qui s’effectuent, l’école ne peut fonctionner sans lui », explique Charles Konde, vice-président du comité de parents.
    Depuis près d’un an, ces établissements scolaires intègrent des conseils de gestion. Ils respectent ainsi l’article 2 de l’arrêté ministériel portant organisation et fonctionnement du conseil de gestion au sein des établissements scolaires d’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel du 6 juin 2011.

    Celui-ci dispose : « (…) il est organisé au sein de chaque établissement d’enseignement maternel, primaire et secondaire, conformément à l’article 75 de la loi-cadre de l’enseignement national, un conseil de gestion ». Il est composé, selon les degrés, d’un chef d’établissement, d’un directeur d’études (surnuméraire, maître en chef, directeur adjoint), du représentant des enseignants, de trois représentants des parents, dont le président du comité des parents, et du représentant du comité des élèves ».  Selon l’article 7, le conseil a pour mission « d’orienter et de contrôler le fonctionnement de l’école, de suivre les activités pédagogiques, d’examiner l’encadrement et les dossiers disciplinaires relatifs aux élèves et de s’impliquer activement à la gestion financière et patrimoniale de l’établissement scolaire ».
    Satisfecit
    En fait, les écoles avaient déjà des conseils de gestion… Mais les parents et les élèves n’y participaient pas. Malgré cet arrêté, rien n’y faisait. Depuis, certains parents se sont engagés à faire respecter la loi face aux problèmes récurrents de mauvaise gestion des établissements. Ils ont décidé de prendre la place que la loi leur reconnaît.

    « Il faut que les écoles soient bien gérés. Pour ce faire, elles doivent absolument respecter cet arrêté », insiste René Muanza, le président de l’association de parents des écoles catholiques (Apec). Son comité est déjà passé dans les écoles de Matadi et du Bas-Fleuve pour faire respecter l’arrêté. « Cela nous a permis de compléter deux représentants des parents et le chef de gouvernement des élèves », reconnaît Caroline Nkusu.

    L’association des parents des élèves du Congo (Anapeco) entre, elle aussi, dans la danse. Le contrôle de ces comités permet une meilleure transparence et une bonne gestion. A l’Institut technique professionnel de Matadi (ITP), un bâtiment à deux niveaux sort de terres. Grâce aux frais d’intervention ponctuels que paient les parents d’élèves. De même à l’institut Londe où les bâtiments font peau neuve. La charpente d’un bâtiment emportée par une pluie torrentielle a été réhabilitée. Ce qui réjouit les parents. « Nous sommes ainsi rassurés de voir que notre argent n’est pas jeté dans la gueule des crocodiles », ironise Christopher Ndongala.

    Représentant du comité des élèves de l’ITP Matadi, Bangu Majinga « est content de sa présence au sein du conseil de gestion », car, dit-il, « cela lui permet de se familiariser avec la gestion ».

    Des récalcitrants

    Mais certaines écoles ne respectent toujours pas la loi. « C’est une instruction officielle que nos écoles doivent absolument respecter à la lettre, insiste José Nkuti, coordinateur des écoles conventionnées catholiques. Une sanction administrative poursuivra ces écoles qui résisteront. » « Ils ne veulent pas être contrôlés. Mais nous continuerons à faire pression et, s’ils résistent, nous les dénoncerons à la coordination », menace René Muanza. Il cite notamment l’institut Ntetembwa et le lycée Vuvu-Kieto. Un vice-président du comité des parents d’une de ces écoles affirme, en effet, qu’il ne sent pas la transparence dans la gestion… « Il y a une mafia. Pourquoi le nombre d’élèves ne nous est jamais communiqué? », s’interroge-t-il. « Il faut que les coordinations sanctionnent. Et si des établissements résistent, elles doivent porter plainte en justice pour que la loi soit appliquée », conseille Me Bibiane Bakento, avocate au barreau de Matadi.
    Pour éviter de telles sanctions, le lycée Vuvu-Kieto vient  d’élire, début mars, trois représentants des parents . « Nous allons faire notre travail », promet Henriette Fukiakanda, la représentante du comité des parents.

    Et  Lambert Mbadu, le chef de division provincial de l’éducation du Bas-Congo de conclure : « Les priorités de nos enfants doivent passer avant tout. La transparence est la base du progrès dans la gestion de nos écoles. Les conseils de gestion doivent continuer à être mis en place. »
    Rosianne Nduli,Stagiaire

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