Le premier président de la cour d’appel de Matadi et le procureur général près le tribunal de grande instance de cette cour viennent de prêter serment. Dans une province où les justiciables n’ont plus confiance à la justice, ils promettent faire la différence.
‘’ Les justiciables disent qu’il est difficile de faire exécuter une décision rendue, qu’il n’existe pas de justice dans notre pays et que pour gagner un procès, il faut être économiquement fort ou être connu. Pour eux, la justice s’est écornée. Durant notre mandant, nous allons nous efforcer, à rétablir la confiance des justiciables’’, promet décidé Jean Robert Bokambandja, le premier président. Il refuse que son serment renouvelé reste un slogan. Même son de cloche du côté de Pascal Mukonkole, le procureur général qui rappelle même le rôle que lui et ses collaborateurs doivent jouer. ’’Le législateur congolais a chargé le ministère public de surveiller l’exécution des lois de la République afin que tout se déroule comme il se doit. Ainsi donc, cette catégorie des magistrats doivent assurer la défense des intérêts de toute la société et de l’ordre public en veillant à l’application de la loi de manière égale à tous’’. Et d’interpeller : ‘’les officiers du ministère public de mon ressort que l’exercice de leur fonctions doit se faire dans les respects strictes de la loi , des valeurs fondamentales liées à la fonction judiciaire qui sont l’indépendance,l’impartialité,l’ intégrité,l’égalité,la diligence,la compétence professionnelle et le devoir de réserve’’ .
Habitants sceptiques
Cependant, les justiciables et auxiliaires de la justice veulent du concret. ‘’ J’ai des décisions de justices qui doivent être exécutées. J’irai chez le procureur en vue de me rendre compte de tout ce qu’il dit’’, lance un avocat. ‘’ Ils sont les mêmes, que vont-ils changer’’, se demande Alain Tsasa, un justiciable.
Les changements dans les cours et tribunaux de Matadi font suite aux nouvelles nominations des magistrats en Rd Congo. Jean Robert Bokambandja vient de la cour d’appel de Matete à Kinshasa et Pascal Mukonkole du parquet général de Bukavu. Ils y ont exercé les mêmes fonctions.