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    Matadi : les profanateurs ne sont plus favorisés par l’impunité

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    la balance
    symbole de la justice/Internet

    Fini l’impunité, la justice commence enfin à agir : des profanateurs des tombes du cimetière de Ngadi I et II à Matadi viennent d’être condamnés ce mardi. Mais ira-t-elle jusqu’au bout ?

    Mardi de juillet 23 heures ! Adrien Mundyo, président du tribunal de paix de Matadi condamne : ‘’ Menakutuala, Philippe Lwambona et  Gabriel Mambu à 12 mois de servitude penal pour profanation de tombes, destruction méchante et occupation illégale, d’une amande de 500.000fc (550$) pour les dommages et intérêts et met en leur charge les frais de justice’’. Du coup, une femme tombe en syncope. Une autre fond en larmes : ‘’qu’a-t-il fait ? A-t-il tué quelqu’un ?’’, se demandait-elle.

    C’est à l’issue d’une audience de flagrance que ces profanateurs des tombes sont condamnés. Vingt et un sont acquittés.

    Fermé à la sépulture en 2007, le cimetière de Ngadi I et II à Kinkanda sont profanés. Des tombeaux sont détruits laissant à découvert des ossements, cercueils, vêtements…A chaque 1er août, fête dédiée aux morts, les familles qui vont entretenir les tombes de leurs regrettés membres de famille pleurent et enragent. Des maisons d’habitations, échopes, écoles…sont sorties de terre. De retour de la France, Joël Mbingulu n’a pas supporté la profanation de son père. ‘’Mes enfants ne pourront plus voir la tombe de leur grand-père’’, pleurait-il.Enterré en 2004, sa tombe à Ngadi I a été remplacée par une fondation. Les carreaux ont été soigneusement enlevés et garnissent désormais, la véranda d’une nouvelle maison construite juste à côté.

    Joie et incertitudes pour l’avenir

    C’est à la suite de la pression de la société civile, de Fabrice Puela, député national mais aussi du nouveau gouverneur que le parquet s’est saisi de l’affaire. ’’ La loi dit que le site d’un cimetière ne peut être habité que 50 ans après l’enterrement du dernier mort et que ce site doit être désaffecté. Il faut que les auteurs répondent de leurs actes’’, soutient Pascal Mukonkole, procureur général près la cour d’appel de Matadi. ‘’ Nous avons toujours décrié cette situation pour une fois que des autorités sagissent, c’est une joie’’, lance un habitant. Cependant, ils sont des milliers à posséder des maisons dans ce cimetière. Parmi eux, des autorités politico-administratives, militaires, policières, personnes influentes…‘’ Pourquoi, devant votre tribunal on ne retrouve pas les Chinois de l’entreprise Crec7 et le patron de l’Institut supérieur d’informatique,de programmation et d’analyse ? Vous vous attaquez aux pauvres?’’ demandait au tribunal Me Zakay Mbumba, le Bâtonnier pendant la plaidoirie. La deuxième descente des magistrats l’a prouvée. ‘’ Ce dossier est compliqué’’, s’exclame l’un d’eux. ‘’ Il y a trop de pression politique ’’, dénonce un avocat. Coordonnateur de la société civile, Valentin Vangi exige ‘’que la justice aille jusqu’au bout en condamnant surtout les vendeurs de parcelles dans ce cimetière.’’

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