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    Matadi : Magali Lungungu, élève militaire fière de l’être

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    Magali,élève officier à l'académie militaire de Kananga/Infobascongo
    Magali,élève officier à l’académie militaire de Kananga/Infobascongo

    Au Bas-Congo, au sud-ouest de Kinshasa, où les filles particulièrement  n’aiment pas intégrer l’armée à cause des préjugés, Magali Lungungu, une jeune fille de Matadi sort de l’ordinaire. Elève à l’académie militaire de Kananga au Kasaï-Occidental à la faveur du premier recrutement, elle invite les habitants surtout les femmes à servir sous le drapeau.

    Ce matin d’août, quatorze élèves officiers militaires du Bas-Congo de l’académie militaire de Kananga sont reçus par le gouverneur. Magalie Lungungu, 24 ans, est la seule femme du groupe.

    Moulue dans  sa tenue kaki militaire pimpant neuf et coiffée d’un béret, Magalie Lungungu est toute souriante. ‘’C’est le désir de servir mon pays sous le drapeau qui m’a poussé à adhérer aux Forces armées de la République Démocratique du Congo, confie-t-elle. C’était mon rêve d’enfance et surtout que j’enviais mon Oncle qui est Colonel.’’

    C’est en 2011 quand le gouvernement congolais a invité les jeunes à intégrer l’armée que cette fille, deuxième d’une famille de quatre enfants se fait enrôler. Après avoir satisfait au test de recrutement, elle subit la pression de sa famille mais aussi de ses amies. ‘’ Beaucoup me disaient pourquoi une si belle fille veut-elle intégrer l’armée ?’’, se souvient-elle. ‘’ Sans ambition, j’aurai abandonné’’, poursuit-elle.

     Courage salué

    Aujourd’hui Magali est en 3ème graduat. Pour en arriver là, elle a fait preuve de détermination. ‘’Nous étions envoyés en forêt, sans communication deux mois durant. Nous étions soumis à quelques exercices pour nous  enlever l’esprit civil. Ce n’était pas facile. Beaucoup d’entre nous ont abandonné ’’, relate-t-elle. « Dans la vie, il ne faut jamais aimer la facilité’’, conseille-t-elle. Dans une province où les filles particulièrement n’aiment pas servir sous le drapeau, pour éviter ‘’d’être abusées par leurs chefs’’, l’élève officier apporte une nouvelle lumière. ‘’C’est faux car dans l’armée nous sommes tous soumis au commandement. C’est ce qui nous régit. La femme doit avoir une personnalité qu’elle soit civile ou militaire’’, argumente-t-elle. Du coup, elle force l’admiration. ‘’Elle a brisé le tabou, elle a compris que l’armée n’est pas un fourre –tout. Nous voulons que les filles soient plus informées pour mettre fin aux préjugés’’, fait savoir  Irène Kakolo, auditeur militaire de garnison de Matadi. Elle est la première femme qui assume cette fonction à Matadi. ‘’ Elle a compris que les femmes dans l’armée ne sont pas des cuisinières moins encore les concubines des chefs’’, encourage Kingudi, auditeur supérieur de l’auditorat militaire. ‘’ J’ai toujours cru que l’armée est réservée aux personnes ratées. Mais à partir du témoignage de cette fille, je comprends que les études sont importantes pour devenir officier militaire’’, lance Gabriel Mpuati, habitant de Matadi.

     ‘’Je rêve de devenir général…’’

    Bien qu’elle soit l’unique fille du Bas-Congo dans sa promotion, elle se contente de voir une autre fille de cette province intégrer l’académie militaire. Cependant, son appel, ce n’est pas seulement à l’endroit des filles. ’’Dans quelques années, il y aura des affectations. A cette allure, le Bas Congo verra des personnes d’autres provinces assumer de haute responsabilité. Il faut que des jeunes de la province adhèrent à l’armée pour ne pas crier à l’injustice à l’encontre des originaires de cette province’’, conseille-t-elle. Son message commence à porter du fruit. ‘’Si ma fille unique veut intégrer l’armée, je ne peux pas refuser. Nous avons aussi besoin des femmes pour emboîter les pas à Magali ‘’. Dans l’entre-temps, Magali veut aller loin. ‘’Je rêve de devenir général comme les trois générales récemment nommées par le chef de l’Etat’’.

     

    Rosianne Nduli, Bénita Sambu,Michel Bahunguka et Hélène Sodi

     

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    1 COMMENTAIRE

    1. Salut,

      Faisant le point du contact entre nous, est de pouvoir apporter
      notre expertise militaire dans la transition vers une Armée congolaise
      unifiée ; offrir une formation technique, pré-académique et académique
      aux cadres congolais ; contribuer à la réouverture des infrastructures
      locales de formation par le génie militaire congolais en synergie avec
      nos militaires ; organiser des échanges et rencontres jusqu’au plus
      haut niveau ; mener des activités spécifiques tant dans le domaine de
      l’information et de la formation que dans celui de l’aide humanitaire.

      Merci !

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