Catherine Samba Panza vient de prêter serment comme présidente de la RCA. Le lundi dernier, le parlement centrafricain a porté son dévolu sur elle parmi les huit candidats en lice. Son défi : pacifier le pays. Les femmes de Matadi se souviennent de son élection. Heureuses, elles estiment qu’elle va s’assumer.
Christine Masengu, Présidente fédérale adjointe du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR), parti de l’opposition.
‘’C’est quelque chose de positif. J’encourage qu’il y ait plus de femmes au poste de décision. En Afrique, elle est la troisième femme à diriger un pays après celles des Seychelles et du Liberia. Ce progrès dans le continent noir entre dans le cadre des douze thèmes de la conférence de Beijing. La résolution 1325 dans sa rubrique ‘’Femme et Paix’’ promeut la femme. L’élection de Catherine tombe à point nommé. Elle est mieux placée pour faire sortir le pays du chaos.’’
Antoinette Pala, de la société civile
’’Cette élection prouve à suffisance que la femme a un rôle très important à jouer dans la consolidation de la paix. En tant que mère, Catherine Samba saura mettre ensemble les deux partis (chrétiens et musulmans) en conflits. Cette ancienne maire de Bangui est suffisamment outillée. Les électeurs n’ont pas porté leur choix sur elle par hasard mais pour son dévouement. Ils ont fait preuve de maturité en reconnaissant en elle les capacités et les valeurs intellectuelles qu’elle incarne.’’
Elise Vuvu, coordonnatrice provinciale adjointe de la majorité présidentielle
‘’J’ai festoyé à l’annonce de cette nouvelle. Je me rends compte que le monde est en train de bouger. La femme occupe la plus haute fonction en Centrafrique, pays secoué par la guerre ! Voir une femme s’élever et prendre le commandement, c’est une chose qui nous honore. En la nommant, les centrafricains se sont rendu compte que les hommes ne vont pas sauver la situation. Ils ont décidé d’essayer avec la femme. La même question a été posée pour le Liberia, est-ce que la femme va –t- elle arriver ? Voilà que jusqu’à aujourd’hui, elle tient le coup. Je pense qu’il y a une évolution positive, nous les femmes du Bas-Congo, devons saisir la balle au bond. Déjà à partir de l’exemple de Catherine Samba, nous disons que rien n’est impossible. La communauté s’est rendu compte que mettre la femme de côté, c’est retarder le développement.’’
