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    Bas-Congo:les ports maritimes de Matadi et Boma enfin désengorgés

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     La construction de ports secs privés à Matadi et Boma (sud-ouest de Kinshasa), opérationnels depuis une année, a contribué à désengorger sensiblement les ports maritimes de ces deux villes par lesquelles entrent le gros des marchandises importées en RD Congo.

    Port de Matadi/Infobascongo
    Port de Matadi/Infobascongo

    Les parcs à containers des ports maritimes de Matadi et Boma dans la province du Bas-Congo, construits depuis l’époque coloniale, respirent enfin. Cinq ports secs privés, trois à Matadi et deux à Boma, accueillent depuis une année une partie de marchandises et véhicules qui les encombraient après leur déchargement. Ils y sont entreposés avant leur dédouanement proprement dit. Ces ports secs aident les ports maritimes à faire face à l’afflux des véhicules et containers à l’import et à l’export. Les ports de Matadi et Boma reçoivent 720 à 1000 bateaux par mois. Chaque navire transporte environ 1000 à 1200 véhicules.

    Contrôleur de douane à Matadi, Eugène Mabonzo, explique que c’est une sorte de décentralisation de la douane, car on y retrouve tous les services intervenant dans le circuit douanier. Question pour les importateurs de s’épargner des frais de magasinage généralement taxés dans les quatre jours qui suivent le déchargement du navire par la Société commerciale des transports et des ports (SCTP, ex-ONATRA), gestionnaire des installations portuaires.

    Depuis des années, la question de l’engorgement des ports du Bas-Congo a figuré à maintes reprises à l’ordre du jour des différentes réunions des comités locaux de suivi sécuritaire des activités portuaires tant à Matadi qu’à Boma. Sans résultat jusqu’à la construction de ces ports secs qu’apprécient à leur juste valeur les importateurs.

     

    Solution avantageuse

    Le temps de dédouanement jadis 15 jours, est réduit à 3 jours. « Avant nos marchandises étaient constamment frappés de magasinage faute d’argent suffisant pour les opérations douanières au moment de l’arrivée du navire, mais aussi parfois, faute d’informations réelles sur la position exacte les mouvements de déchargement des navires. Ces ports secs nous permettent de nous constituer financièrement en conséquence. Voyez, les marchandises passibles de vente publique ne sont plus nombreuses comme dans le temps… », fait remarquer Jules Nkinavuidi, un des anciens importateurs des véhicules d’occasion et containers d’objets de seconde main.

    Maurice Biluka, chef d’agence en douane à Matadi explique que les clients ne se sentent plus asphyxiés comme avant. « Aussitôt finies les formalités de déclaration sur entrepôt, les marchandises sont transférées vers les entrepôts pour être dédouanées sur place dans les quinze jours de franchise légale. Dépassés ce délai conventionnel, des frais d’entreposage sont taxables ». Biluka estime également que le Trésor public y trouve son compte. « Cette nette couverture douanière fonctionnelle fait davantage de rentrées pour l’Etat et élargit son assiette fiscale ». L’autre grand avantage selon le douanier « c’est le débouché pour des jeunes cadres nouvellement formés par l’Ecole Nationale des Finances (ENAF). Ils sont vite récupérés, engagés et mis au service de la nation Congolaise ».

     Accroissement des recettes

    Alfred Ngoma, agent de douane nouvellement affecté dans un des ports secs de Boma (120 km au sud de Matadi) confie que « contrairement aux années antérieures, le seul port de Matadi connait actuellement un accroissement du dédouanement  des containers de près de plus de 700 unités le jour. Qu’adviendrait-t-il s’il n’y avait pas ces ports secondaires… ! », s’exclame-t-il.

    Un autre responsable d’un port sec opérationnel à Boma affirme devenir « de plus en plus un partenaire incontournable de l’Etat congolais car nous aidons les régies financières du pays à atteindre les objectifs assignés par le gouvernement dans le cadre de la maximisation des recettes ».

                                                                                                                    Emmanuel  Lukeba

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