A Matadi, chef-lieu du Bas-Congo, une réunion de sécurité vient de se tenir à la mairie quelques heures après l’attaque d’un magistrat ce matin. Des résolutions sont prises pour renforcer la Sécurité.
Les membres du conseil de sécurité de Matadi décide du quadrillage de la ville,de la création des postes dans les coins chauds, du renforcement des patrouilles et du lancement de l’opération ‘’-mbata’’(Gifle,Ndlr).
»La situation sécuritaire fait état d’un groupe d’un incivique qui refait surface dans la ville’’, renseigne Jean-Marc Nzeyidio,le maire. Ce matin vers deux heures, des bandits munis d’armes blanches ont bouclé le quartier ville haute. Ils ont menacé des familles, ils ont volé et ont tenté de tuer un magistrat. »Heureusement, je n’ai pas fait que le droit. Si je n’avais pas la force physique, je serai éliminé dans mon propre salon. Armés de pioche, bêche, barre de fer, ces gens se sont introduits chez moi en cassant la fenêtre. Je me suis battu avec eux pendant près de deux heures », relate Emile Ndjale, magistrat au tribunal de grande instance de Matadi. Et un voisin de poursuivre : »ces gens avaient une mission. Je les ai entendus dire au magistrat qu’ils étaient venus terminer avec lui. Ce sont les véritables criminels. Où allons-nous ? », s’interroge-t-il. Il regrette n’avoir pas pu secourir parce que sa résidence était envahie par ses hommes non identifiés. Le cas du magistrat n’est pas le seul.Ndjale est le magistrat qui a arrêté,l’année passée des bandits à mains armées à Matadi. Elyse en a aussi fait les frais : »Ils m’ont menacé avec un couteau m’interdisant de crier. Ces hommes habillés en salopette noir ont emporté le ventilateur, le stabilisateur, le DVD et mon sac à main. Pourtant, nous habitons le même quartier avec le gouverneur, l’assemblée provinciale et l’inspection provinciale de la police », larmoie-t-elle presque. »Nous vivons dans l’insécurité depuis maintenant un mois. Les jours passés, les inciviques ont lancé une bouteille au ventre d’un monsieur et une dame a même déménagé », renchérit un autre.
Selon une source, une réunion de sécurité a aussi eu lieu au parquet général de grande instance. Pour l’heure, une enquête est ouverte. »Que la population dénonce davantage pour que nous ayons l’information nécessaire afin d’agir », invite Jean-Marc.