Fin de la session ordinaire de l’ examen d’Etat, édition 2013 – 2014 sur toute l’étendue de la Rd Congo. Au Bas-Congo, le taux de participation des filles connaît un accroissement de 25%. Cette hausse est la résultante des campagnes de sensibilisation.
Mère de deux enfants, Cornelie Kabongo a repris les études après avoir eu deux enfants. Ce jeudi en bleu-blanc, cette finaliste de l’Institut Kialowa à Matadi vient de terminer ses quatre jours d’épreuves d’examens d’Etat. ‘’Sans les études, il n y a aucun avenir. La parité veut que la femme soit compétitive. Ma situation de fille- mère ne peut pas me décourager. L’année passée, j’ai étudié en étant grosse et la chance ne m’a pas souri. Cette année, je suis confiante’’, dit-elle. Comme elle, beaucoup de filles qui avaient abandonné l’école ont pour cette session présenté les examens. ‘’Dans notre centre de passation de l’examen, les filles ont été majoritaires par rapport à l’année passée’’, se réjouit Cornélie. Les statistiques le prouve à suffisance. Selon le ministère provincial de l’Education, le Bas-Congo a aligné près de 32.025 finalistes dont 14.122 filles. ‘’Cette année, le taux de participation des filles est de 43%. Par contre, en 2013, il était de 15%. Il se dégage une hausse de 25%’’, relève Lambert Mbadu, directeur provincial de l’Education, Bas-Congo 1.
Sensibilisation
A en croire Lambert Mbadu, ‘‘cet accroissement est dû aux différentes campagnes de sensibilisation menées depuis ces six dernières années dans la province ». Parmi les structures qui ont sensibilisé: »l’association pour le développement des femmes de Kimvula ».‘’Sans partenaire, nous avons sillonné tout Kimvula (l’un des territoires enclavés du Bas-Congo) pour conscientiser la jeune fille et les parents. Aujourd’hui, les résultats sont palpables mêmes celles qui sont mères étudient’’, lance heureuse Adolphine Kindoki, présidente provinciale.
Au Bas-Congo, plusieurs campagnes de sensibilisations dénommées ‘’toutes les filles à l’école’’ lancées par l’Unicef ont été menées.
Cependant, beaucoup restent encore à faire. ‘’Nous devons continuer la sensibilisation. Car 21% des enfants (filles et garçons) de la province sont hors- circuit scolaire. L’éducation fait allusion à l’instruction et au maintien des enfants à l’école’’, souligne Marcelline Kibungi, présidente du Réseau provincial des Associations Féminines pour la Promotion de l’Education de Base (REPAFE).