Sans tuteur, ni proche, une malade mentale enceinte à l’Hôpital général de référence de Kiamvu à Matadi risque d’avoir un accouchement compliqué. Sa prise en charge pose problème. La sonnette d’alarme est tirée.
Mouchoir de tête un peu nonchalamment noué, Angela, la trentaine révolue a une grossesse à terme. Quand on l’interroge sur l’auteur, elle répond :’’je n’en sais rien’’. Ses réponses sont parfois incohérentes. Malade mentale, elle sort de sa sacoche quelques vêtements pour enfants sales . ‘’C’est tout ce qu’il y a. Elle manque d’habits et de nourriture ’’, fait remarquer docteur Ango Phukuta ,médecin directeur. Depuis deux mois, Angela passe ses jours dans cette formation médicale. ‘’L’accouchement doit se faire par césarienne. Le résultat de l’échographie indique une macrosomie fœtale. L’enfant pèse 4kg. Personne ne vient nous voir à son sujet. Elle est arrivée avec une grave infection’’, fait-il savoir.
Une autre préoccupation: la prise en charge post-partum. Le bourgmestre de la commune de Nzanza s’en remet aux personnes de bonne foi. ‘’Les ONG, ou les hommes et les femmes de bonne volonté, leur contribution sera une bonne chose’ ’,implore presque Nour Lukombo.
Par Robert Kayama