Deuxième ‘’journée sans école’’ à Inkisi, dans le territoire de Madimba, au Kongo Central. Les enseignants expriment leur mécontentement contre la société civile locale qui les accuse d’escroquer les parents des élèves.
Dans les écoles de la cité d’Inkisi, les classes de secondaire sont cadenassées. Les élèves n’étudient pas depuis deux jours. Leurs enseignants ont décidé de ne pas toucher à la craie pendant trois jours. ‘’C’est pour attirer l’attention des autorités locales. La société civile nous accuse d’être des escrocs, de former des élèves avec des diplômes fantaisistes,de rançonner les parents. Ce sont des accusations gratuites. L’arrêté provincial numéro 8 demande aux écoles de prendre en charge les enseignants non mécanisés. Nous lavons demandé aux parents de nous aider dans ce sens- là’’, explique Damas Badhera, un enseignant.
Non à la prise en charge
Selon une source, cette demande a été faite aux parents lors d’une assemblée générale. Mécontents, les parents ont saisi la société civile. Celle-ci a écrit une lettre le 13 janvier qu’elle a déposé aux autorités leur demandant de faire appliquer la loi cadre. ‘’Nous n’avons pas accusé directement les enseignants. Cependant leur décision va à l’encontre de la loi cadre. Les parents ne peuvent pas prendre en charge les enseignants. En plus on parle de la gratuité’’, fait observer Nkeka, conseiller juridique de la société civile de Madimba. Cependant, cette situation inquiète certains parents. ‘’C’est un manque à gagner pour mes neveux qui vivent à Inkisi. Ils connaissent un retard par rapport au calendrier’’, s’inquiète Arlette Mena,un parent.
Les enseignants promettent de reprendre les enseignements le jeudi. ‘’ C’était juste pour leur donner une leçon’’, lance Badhera.