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    Une femme à la tête du Kongo central, volonté de beaucoup d’habitants pour remplacer le gouverneur suspendu Atou Matubuana

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    De plus en plus, les habitants du Kongo central qui se sentent souillés par le scandale sexuel du 25 août dernier, s’accordent pour l’élection d’un tandem gouverneur femme et vice-gouverneur homme pour remplacer le gouverneur et son vice suspendus. Des structures de la société civile et quelques militants des partis politiques estiment que c’est une femme qui peut laver leur province de cette opprobre.


    Des femmes notables du Kongo central sortent heureuses le 17 octobre 2019 de l’audience leur accordée par Alexis Tambwe, président du Sénat. Elles sont de l’Espace femme, une plateforme qui réunit les ONGs du Kongo central.  »Nous sommes venues lui demander son implication pour une solution au problème du scandale sexuel de notre province, lui dire que la base désire qu’une femme soit élue gouverneur et lui présenter notre cahier des charges », informe Annie Mbadu, présidente de l’Espace femme et du Réseau femme pour le développement (Refed).

    Une femme pour laver la province

    Le 9 octobre dernier, l’Espace femme a organisé en collaboration avec d’autres structures de la société civile, une matinée de réflexion à Matadi autour du thème: »Femme du Kongo central, catalyseur du développement de la province. » Elle a réuni plus de 200 femmes et quelques hommes. Avocate au barreau du Kongo central et présidente provinciale de l’Association des femmes juristes congolaises, Me Cherine Luzaisu a analysé la situation de la province depuis le scandale sexuel du 25 août entre le vice-gouverneur Justin Luemba et l’assistante du gouverneur Mimi Muyita. Le gouverneur avait été cité comme « commanditaire de cette infamie » par le procureur près la Cour de cassation.  »Tout s’est arrêté, rien ne marche », a-t-elle relevé. « Par la femme la province s’est agenouillée, par elle, elle se relèvera. Les hommes ont failli, regrette Luzaisu. Depuis que nous avons eu Nzuji wa Mbombo en 1973, n’avons-nous plus eu des femmes compétentes? », fait-elle réfléchir l’assistance. Des hochements de tête d’indignation sont visibles.
    Annie Mbadu avait, elle, peint le tableau sombre de la présence de la femme du Kongo central dans les institutions et autres. Aucune ministre nationale; une seule sénatrice; une seule députée nationale élue; quatre députées provinciales sur 41; aucune femme administrateur du territoire, cheffe de secteur, bourgmestre etc. « Hier, ce sont les hommes qui ont dirigé. Malheureusement, le bilan est négatif, la province regresse. Que ceux qui nous dirigent nous aident à avoir cette fois-ci une femme à la tête de la province », implore Bibiane Mvumbi, une syndicaliste.
    C’est justement dans le bureau de ces autorités provinciales et nationales que l’Espace femme fait du porte en porte.
    Outre le président du Sénat, ces femmes ont rencontré le coordonnateur du FCC ,le professeur Néhemie Mulanya. Elles comptent aussi s’entretenir avec le président Félix Tshisekedi, la présidente de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda etc.

    Combat simulaire

    La démarche de l’Espace femme rencontre celle du Cercle de réflexion et d’actions pour le changement (CRAC). Il avait réuni le 5 octobre les forces vives du Kongo central, environ une centaine, à travers celles de Matadi en vue d’examiner la situation socio-politique de leur province. Les participants ont émis le voeu de voir le président de la République trouver une solution rapide au problème du Kongo central, de voir une femme élue à la tête du Kongo central. « S’il y a une femme qui se sent capable de gérer la province, de la développer et si elle peut bénéficier du soutien de l’Assemblée provinciale, pourquoi pas? », a appuyé Me Richard Bakukisa.
    Les résolutions du CRAC sont sur la table des autorités provinciales et nationales. Leurs critères pour cette future femme, outre les conditions fixées par la loi, sont: jouir d’une probité morale irréprochable, être républicaine dans sa gouvernance, se reveler rassembleuse et capable de transcender les considérations partisanes ou à caractère tribal, faire montre de leadership qui fonde son action sur les valeurs socio-culturelles prônées par Kimpa Vita, Simon Kimbangu, Kasa vubu et bien d’autres, justifier d’une expérience et d’une moralité éprouvées dans la gestion des hautes responsabilités, parler le Kikongo, avoir une connaissance des problèmes majeurs de la province, ainsi que des us et coutumes des Ne kongo, avoir un minimum d’autonomie financière et/ou matérielle pour sa survie.
    Sur les 26 gouverneurs de la RDC, il n’y a aucune femme.
    Mimi Muyita, ex-assitante du gouverneur vient de refaire une apparition dans une vidéo. Elle nargue tout le monde en lançant: « bako yanga noix » (Vous resterez bouche bée, Ndlr).

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