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    Dangereuse incrédulité des Matadiens sur le Coronavirus

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    De nombreux matadiens ne croient pas en la présence du coronavirus. Certains se saluent ou s’embrassent comme si de rien n’était. D’autres accusent ceux qui portent des masques d’être des oiseaux de mauvaise augure.

    Diverses fortunes pour les mesures contre la Covid-19 dans la ville portuaire de Matadi. A bord d’un taxi trois femmes prennent à partie un homme, passager comme elles.  » Batu bazolata ba masques bazopesa nga kanda penza po bango nde bazobenga maladie wana na Matadi (Ceux qui portent des masques m’énervent. C’est eux qui font le lit au coronavirus à Matadi, ndlr) », enrage la passagère du siège avant. Les deux autres sur la banquette arrière renchérissent : » Tu as raison, la race noire est sacrée, rien ne va nous arriver même ces mesures sanitaires prises ne servent à rien. C’est Dieu qui protège point barre ». C’est alors que l’homme tente de les raisonner. « Il faut se conformer aux mesures du gouvernement de la République. Il en va de notre sécurité, explique-t’il. Si les pays comme la Chine et l’Italie, avec leurs systèmes sanitaires bien rodés affichent près de 9 000 morts, qu’en sera-t’il de la RDC, pays au système sanitaire fragile, s’interroge-t’il. « Vous êtes perdus et comme vous ne croyez pas en Dieu, vous ferez peut-être partie des victimes », rétorque une des passagères. Les deux autres, très remontées contre l’homme, journaliste de son état, le sermonent et le traitent de « prophète de malheur ».
    Dans une entreprise de la place, des jeunes échangent sur les mesures prises la veille par le président de la République Felix Tshisekedi. L’un d’eux, pourtant instruit vocifére:  »Ce sont des escrocs. Cette maladie n’existe pas en RDC ».
    Dans la commune populeuse de Nzanza, le marché est bondé. L’activité commerciale tourne comme si le Covid-19 n’existait pas. Parmi les vendeurs et acheteurs pas de port de masques, beaucoup se saluent avec leurs mains comme toujours. « Ça n’existe pas cette maladie, argumentent deux jeunes vendeurs. C’est une chimère. »
    Dans le supermarché Regal où les travailleurs portent désormais des masques, ils font l’objet des railleries.  »Vous devenez comme des médecins dans un bloc opératoire », ricane un jeune. En ville basse devant des magasins, des scènes étonnantes de personnes se livrant à des salutations par les mains ou à des accolades sont observées. Mêmement dans des marchés , autres lieux publics et bureaux. Des badauds ,personnes instruites etc beaucoup font pareil.

    Prendre des sanctions

    Mercredi le président Félix Tshisekedi a annoncé 13 mesures pour endiguer la propagation du Covid-19 en RDC. Un jour auparavant, le virologue Jean-Jacques Muyembe demandait aux Congolais  »de croire en la présence du virus en RDC ».
    Certaines personnes ont pris la mesure de cette pandémie et saluent les dispositions sanitaires arrêtées. Malheureusement, ils s’y prennent mal. Cache-nez sur la bouche, quelques minutes après, un portefaix le cadeaute à son ami qui, à son tour le ceint sur la bouche et lance tout sourire: protégeons-nous. Dans beaucoup de sociétés de Matadi, les agents ont porté pendant 8 heures des cache-nez. Des effets d’un manque de sensibilisation.
    En somme, la plupart de Matadiens foulent aux pieds les mesures d’hygiène et sont dubitatifs sur la présence du coronavirus dans leurs pays. « Le congolais est passé maître dans la culture de la banalisation, ironise un journaliste. Ils changeront d’avis quand ils feront face aux ravages de cette Pandémie meurtrière.
    Matadi, ville cosmopolite se heurte à beaucoup de croyances et sectes qui refusent parfois la vaccination des enfants (poliomyélite, rougeole…). C’est on ne peut plus vrai pour le Covid-19 qui  »n’atteint pas Pour beaucoup l’homme noir  ». Pour Nkunku,un fidèle d’une église de réveil, »la suspension des cultes est une stratégie diabolique bien orchestrée ».
    D’autres comme lui estiment que le gouvernement doit prendre d’autres mesures coercitives de manière à obliger la population à respecter les mesures de lutte du Covid-19. Ce matin par exemple, des policiers ont dû disperser des apprenantes d’un centre d’apprentissage pour métier. Elles étaient plus de vingt et estimaient ne pas être concernées par la fermeture des écoles, universités et instituts supérieurs publics et privés.


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    3 Commentaires

    1. Pourquoi vous ne publiez plus mes mails chers frères Bakongo ?
      Serait-ce cela le KINZONZI de BUKONGO de « Bana Batele , bana basekole ? »
      Serait-ce cela l’Etat de droit défini par les LUMIERES au XVIII ème Siecle en Occident et que vous copieriez servilement ?

    2. Il fut un temps lointain où tous les Bakongo de Kinshasa à Muanda croyaient et exécutaient les mots d’ordre de leurs représentants Nzeza-N’landu, Kasa-Vubu , Nkanza et tous les autres dirigeants.Parce que ces derniers n’étaient pas corrompus et donc ils ne pouvaient leur mentir !
      Le CORONAVIRUS expose les Bakongo au Kongo Central à un effroyable danger qu’il faut tenter à éviter à tout prix !

    3. Un autre problème c’est aussi le manque d’une large sensibilisation, les gens n’ont pas connaissance à fond du virus, par conséquent, chacun interprète à sa manière, quand certains vont jusqu’à dire que l’ on peut se soigner à l’aide de « Kongobololo »,allez y comprendre.
      Pour aider la population, je pense qu’on devait partir de la sensibilisation sur la maladie.

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