Entre 2000 (1$) et 3000 FC (1,5$) à sept barrières pour s’infiltrer allègrement au Kongo central ou à Kinshasa au grand dam de l’état d’urgence décrété par le président de la République à cause de la Covid-19. Conséquence: les deux provinces contiguës sont en tête de liste des onze contaminées par la maladie.
Fabrice Kiambu est chauffeur. Il travaille sur la ligne Mbanza-Ngungu-Kinshasa. Deux semaines seulement après l’état d’urgence décrété le 10 mars dernier à cause de la Covid-19, il a repris du service. »Je paie à toutes les six barrières entre Kinshasa et Mbanza-Ngungu 2000 (1$) ou 3000 Fc (1,5$), cela impacte beaucoup mes finances parce que je dépense 90 000 Fc (45$) pour le carburant et je ne transporte que cinq personnes », se plaint-il. Avant l’état d’urgence, Fabrice transportait 10 personnes et pour 25000 Fc (12,5$) autrefois, un passager paie actuellement 50 000 Fc (25$) entre Kinshasa et Matadi et vice versa.
Il doit quitter Mbanza-Ngungu vers 2 heures de matin pour passer sans être contrôlé hormis le poste de contrôle où une équipe prélève la température. Qu’il s’agisse des véhicules qui quittent Matadi pour Kinshasa, Kimpese-Kinshasa, c’est la même chose. Les barrières sont à peine séparées de moins de 5 mètres. Elles y sont placées pourtant pour faire respecter l’état d’urgence qui stipule: Report des voyages du Congo pour tous les passagers résidents.
Ballade du virus
« Il y a un poste de contrôle de température si quelqu’un est malade, il y sera détecté », se justifie un militaire cité par un passager. Dans l’entretemps, le Coronavirus se ballade dans ses deux provinces: 7 151 cas à Kinshasa et 359 au Kongo central selon le bulletin du 18 juillet du secrétariat technique de lutte contre le Coronavirus.