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    Anatole Matusila: « l’état de droit n’est-il pas un slogan ? »

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    Trois jours après la marche dispersée du 31 juillet initiée par des députés provinciaux et nationaux du Kongo central, à Matadi pour réclamer le départ du gouverneur, le président de l’Assemblée provinciale Pierre-Anatole Matusila s’exprime devant des journalistes. Il se demande si l’état de droit prôné par le président de la République est vraiment effectif.

    Les cadenas que les manifestants ont achetés pour verrouiller le gouvernorat n’ont pas servi. La marche a été dispersée à coups de gaz lacrymogènes et des pierres. Le gouverneur Atou Matubuana vaque à ses occupations. « C’est à tout le monde de tirer la conclusion si nous sommes réellement dans un état de droit. Est-ce que cela n’est-il pas un slogan ou cela ne dépend pas de la tête des clients », se demande Matusila. Pour lui  »la marche est un droit constitutionnel, c’est une expression de la démocratie. Elle fait partie des actions non violentes inscrites dans la constitution ».
    La police a, ce 31 juillet là, interpellé un député provincial et une dizaine de manifestants.

     »… où va mon pays? »

    Le 14 juillet dernier, le procureur près la Cour constitutionnelle avait demandé au gouverneur de présenter sa démission au président de la République. Il évoquait l’arrêt de la Cour du 29 mai 2020.  »C’est parce qu’il s’agit de tel gouverneur que la loi ne s’applique pas à lui? Peut-être si c’était moi, on allait rapidement m’embarquer. Je ne sais pas s’il jouit de quelle protection. C’est à tout le monde de s’interroger si c’est selon que vous vous appelez tel nom, la justice mettra des gants pour exécuter ».  »Moi-même, je ne comprends pas où va mon pays », ajoute-t-il dépité.
    Depuis le scandale sexuel du 25 août 2019, le Kongo central est en effervescence. Le président Matusila et certains députés se sont appuyés sur l’arrêt de la Cour pour voir enfin Atou Matubuana et son vice-gouverneur quitter le pouvoir. Sans succès. Pour le gouverneur, « le procureur a tout simplement été induit en erreur par le Président de l’Assemblée provinciale qui ne lui a pas signifié que la Cour de cassation avait brûlé les procès verbaux de la plénière de Bilolo.
     »C’est l’autorité de la chose jugée, on ne peut pas remettre en cause un arrêt de la Cour constitutionnelle. La justice chez nous est rendue au nom du peuple, exécutée au nom du chef de l’État, au nom du garant du bon fonctionnement des institutions. Les lois de la République, c’est nous-mêmes qui nous sommes donnés ces lois, nous devons les respecter sinon nous allons affaiblir les institutions de la République et c’est sera une République bananiere », répond le président.

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