Bien que sur fond de désaccord entre la coalition Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila et le Cap pour le changement (Cash) de l’actuel président Felix Tshisekedi, les trois juges de la Cour constitutionnelle prêtent serment au palais du peuple. Désormais, cette haute cour affiche complète. Mais la coalition elle, bat désormais de l’aile.
Pas de présidents des deux chambres du Parlement mais la présence du vice-président du Sénat Samy Badibanga. Une autre absence remarquée est celle du Premier ministre, membre du FCC. Une photo de famille avec les membres de la Cour constitutionnelle, le président de la République Felix Tshisekedi entre sous de fortes ovations. Deux doigts levés en signe de victoire, il est souriant. La fanfare entonne l’hymne de l’UDPS, le parti présidentiel. La victoire, c’est surtout la prestation de serment des juges Dieudonné Kalubi, Alphonsine Kalume et Dieudonné Kamulete. En effet, la Cour constitutionnelle compte neuf juges nommés par le président de la République (trois sur sa propre initiative, trois désignés par le Parlement réuni en congrès et trois par le Conseil supérieur de la magistrature). La prestation de ces trois juges a suscité une vive tension.
Désaccord
Dans un courrier adressé au président de la République, les présidents des deux chambres du Parlement ont refusé d’organiser la cérémonie de prestation de serment de ces trois juges. ’’Nous regrettons ce fait qui ne cadre pas avec les principes essentiels de collaboration et de courtoisie institutionnelle, ferments de notre système politique’’, écrivaient-ils le 20 octobre soulignant leur position déjà avancée au président de la République le 13 octobre dernier à la cité de l’Union africaine. Le FCC juge illégal l’ordonnance prise par Félix-Antoine Tshisekedi et a demandé aux députés et sénateurs de leur plate-forme politique de ne pas assister à la cérémonie de prestation de serment de ces hauts magistrats. Ses parlementaires ont saisi la Cour constitutionnelle. De l’autre côté, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS avait lui, appelé les militants et cadres de leur parti, à se présenter massivement au palais du peuple. Ils ont fait un carton.
La nomination de deux juges de la Cour constitutionnelle, à la Cour de cassation par le président de la République est la pomme de discorde. Ces deux juges avaient même refusé de prêter serment. L’affaire est hautement politique. Les élections de 2023 en sont notamment au centre.
Plusieurs députés et sénateurs de l’opposition et quelques-uns de la majorité comme ceux de l’AFDC/A de Bahati, membres du gouvernement, corps diplomates, représentants des confessions religieuses, gouverneurs, autorités civiles, militaires, militants de l’UDPS ont assisté à la cérémonie.
Vraiment nous assistons a un theatre de chez nous. que Dieu aide mon pays si non, ça va barder dans peu de temps