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    AccueilA la uneBas-Congo : le projet de construction du port de Banana transforme Muanda

    Bas-Congo : le projet de construction du port de Banana transforme Muanda

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    bord de l'Atlantique à Muanda/infobascongo

    Muanda, à l’extrême sud-ouest de la RDC, se prépare activement à la mise en service du port en eau profonde de Banana tout proche. De nouvelles bâtisses sortent de terre, de nombreux opérateurs économiques s’installent, les habitants de la ville font de bonnes affaires en vendant leurs terrains.

    Depuis quelques mois, tout le monde s’affaire à Muanda. Cette ville située sur les berges de l’océan Atlantique au sud de Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo, ambitionne de devenir la base des activités portuaires de la RD Congo, grâce à la pose prochaine d’un port flottant et la construction du port en eau profonde à Banana tout proche.
    Depuis l’annonce l’année dernière de ce double projet, de part et d’autre de la route principale qui traverse cette ville de près de 200 mille habitants, c’est l’effervescence. De nouvelles bâtisses en dur, couvertes de tôles colorées les unes en vert et rouge, les autres en bleue et jaune… attirent l’admiration des passants. Les quelques maisons dont les travaux sont arrivés à terme abritent déjà des agences de courtiers en douane, des succursales des banques, des bureaux de transfert de fonds, des magasins, des hôtels, etc. Administrateur du territoire adjoint de Muanda, Vincent Dikila Nsingi ne cache pas sa satisfaction : « Cette transformation est un soulagement pour nous dirigeants de ce territoire et surtout pour l’ensemble de notre population qui voient venir beaucoup d’opportunités d’emploi ».

    Perspectives prometteuses
    Maçons, menuisiers, charpentiers, ajusteurs, ferrailleurs… ne se tournent plus les pouces, ils débordent d’activité. Alfred Ndombasi, menuisier, à délocalisé sa menuiserie de Matadi vers Muanda où il compte maintenant une grande clientèle. Chaque semaine, il dit enregistrer plusieurs commandes de mobiliers de bureaux, salons, chambres à coucher, etc. venant surtout de nouvelles firmes qui s’installent à Muanda. « Jamais je n’avais de telles commandes à Matadi. J’ai fini par embaucher des jeunes gens qui m’aident dans mon travail. En tout cas, depuis que je suis à Muanda, je mange à ma faim et je n’ai plus à me plaindre », se vante-t-il.
    Les mêmes transformations sont aussi perceptibles dans les profonds quartiers de la cité. A Malamba-Bendo et Tshitshompo, la plupart de vieilles maisons construites en terre battue avec des minuscules fenêtres et des toits en pailles ou en chaumes disparaissent peu à peu au profit de maisons en dur. Pour Justin Kambu, chef de bureau de l’Urbanisme, « près de la moitié de ces maisons transformées appartenaient à des autochtones qui les ont vendues aux gens venus de Kinshasa, Matadi ou Boma attirés par les perspectives prometteuses à Muanda ». Les populations autochtones dont certaines découvrent, étonnées, pour la première fois ce genre de constructions les admirent longuement..

    Les terrains libres sont devenus rares

    De leur côté, armateurs, transporteurs et courtiers en douane, tous affluent à la recherche d’un lopin de terre devenu rare et cher. Les services des titres fonciers sont débordés et le Conservateur doit constamment refuser du monde. « Il n’y a plus d’espace vide. Tous les lotissements sont saturés », s’entendent-ils répondre par Jean Muanda, le Conservateur. Devant cette situation, les acquéreurs se rabattent sur les autochtones dont ils rachètent le terrain. « Nous vivons actuellement de cette nouvelle activité qui nous rapporte plus que la pêche et l’agriculture », dit Raymond Pita, un habitant de Muanda qui a cédé une partie de sa parcelle contre cinq motos à un transitaire en douane.
    Le petit port de Banana qui sera opérationnel sous peu avec ses quais flottants, explique un agent portuaire, justifie le boom immobilier observé ces derniers temps à Muanda. « Ce port, une fois en activité va réduire sensiblement et les coûts et les délais de dédouanement des marchandises ». Toutes ces raisons, affirme Guillaume Ngongo « poussent beaucoup d’opérateurs portuaires à construire déjà à Muanda ».

    Dieudonné Mwaka Dimbi(Syfia Grands Lacs. Lire aussi dans le site www.syfia-grands-Lacs.info)

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