A Matadi à 365 Km de Kinshasa, la loi portant mesures conservatoires en matière d’exercice du petit commerce et du commerce en détail s’applique timidement. Certains commerçants étrangers évoquent une mauvaise nomenclature des contenants.
Selon Corneille Mukini, chef de division de l’économie ‘’seuls quelques rares commerçants étrangers vendent uniquement en gros leurs marchandises en ville basse’’.
Pourtant, le 25 juillet dernier à Matadi, Jean-Paul Nemoyato, ministre national de l’Economie et Commerce a rendu un communiqué officiel demandant aux opérateurs économiques étrangers de vendre en gros ou demi-détail, la vente en détail étant uniquement réservée aux Congolais. Il a ainsi appliqué, l’article 5 du décret-loi du 11 octobre 2011, portant mesures conservatoires en matière d’exercice du petit commerce et du commerce en détail et la Loi de 1973 sur l’exercice du petit commerce consacré essentiellement aux Congolais.
Difficulté
Cependant, cette mesure pose un problème du côté des commerçants étrangers et Congolais. ‘’Nous attendons que les autorités nous fixent sur ce qu’ils appellent gros ou détail. Car ces termes ont tendance à prêter confusion.’’, fait savoir un Indopakistanais. Il cite le carton des lames de rasoir qui contient d’autres paquets. ’’ Si le détaillant peut acheter le paquet pour revendre, il peut ne pas avoir les moyens pour acheter le carton’’, fait-il observer. Pour le cas du riz, ils ne peuvent vendre que des tonnes et non un sac.
Les détaillants, eux disent ‘’manquer des moyens pour acheter d’énormes quantités’’.
Pour résoudre le problème, une commission ad hoc y travaille. Dans l’entre temps, le ministre martèle sur l’application de la loi.