En pleine récolte de la pomme de terre, les maraîchers de Mbanza-Ngungu à 215 km de Kinshasa se régalent déjà des premiers résultats. C’est grâce à la synergie entre un internaute de www.infobascongo.net vivant au Canada et deux Congolais qu’ils ont pu cultiver cette année.
Blandine Landu, une maraichère de Mbanza-Ngungu est entrain de récolter la pomme de terre. Sur un are, elle a déjà récolté 250 Kg. Pourtant, elle a emblavé 2,5 ha. ‘’ Je suis heureuse du résultat que m’a donné la variété Red Pontiac ‘’, lance-t-elle. Matota Totoshi, un autre maraîcher attribue cette réussite ‘’à l’achat de bonnes semences’’.
Réunis au sein de la plate -forme ‘’Nsimbani’’, ces agricultures ont cultivé sur 15 ha 15 tonnes de semences de la pomme de terre. Beaucoup plus que les années précédentes. Pourtant, le projet Horticulture péri-urbaine de la FAO qui les encadrait a mis la clé sous la porte. Ce sont les performances qu’ils avaient réalisé autrefois qui a poussé Willy Tshibungu, un congolais vivant à Toronto au Canada de leur prêter de l’argent. ‘’ C’était beaucoup d’argent et cela nous a permis d’acheter à temps de la bonne semence en Europe’’, se réjouit l’Ir Bruno Kitsiaka, expert en horticulture et ancien coordonnateur du projet Hup Fao.
Commercialiser la pomme de terre
Outre le Red pontiac,’’ Nsimbani’’ a aussi cultivé les variétés Tebina, Spunta, Nicolas et Kennebec. Kitsiaka renseigne que c’est grâce aux articles écrits sur ces maraîchers sur www.infobascongo.net que Willy s’est intéressé à ces paysans. ‘’ C’est beaucoup d’argent qu’il a engagé et sans lui, on aurait pu rien faire’’, dit-il reconnaissant.
Une autre personne qu’il remercie, c’est Jérôme Mada, un habitant de Kinshasa qui s’est impliqué pour le dédouanement des semences de la pomme de terre.
Bien que les résultats soient appréciables, les producteurs ont un problème de commercialisation. Ils sont face à la concurrence de la pomme de terre importée par des Chinois. ‘’ Il faut que l’Etat les aide’’, plaide Ir Bruno.