Bas-Congo : moins de malades du choléra

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Des journalistes du Bas-Congo/Photo Infobascongo

Des journalistes du Bas-Congo/Photo Infobascongo

Moins de cas de choléra, cette maladie des mains sales qui a emporté des vies humaines est entrain d’être maîtrisée : les habitants du Bas-Congo ne vivent plus la peur au ventre. Les journalistes ont abattu un travail de titan.

‘’Nous sommes encore en pleine épidémie de choléra mais la courbe est en train de baisser. Matadi et Boma n’ont enregistré aucun cas depuis trois semaines. Il n’y a que Bomabungu et Moanda qui continuent d’enregistrer des cas, mais ils sont faibles ‘’, s’est réjoui, le Dr Oscar Mavila, médecin inspecteur provincial début septembre. Le Bas-Congo ne compte plus que 18 malades. Pourtant, il y a deux mois, elle en comptait 1200 parmi lesquels 16 décès. ‘’ La presse a réalisé un grand travail’’, félicite Mavila.

C’est depuis janvier que le vibrio cholerae, microbe du choléra, a été signalé  dans la province. Au début juin, le gouvernement provincial a organisé un point de presse sur la Radio-télévision nationale congolaise, chaîne provinciale. ‘’ La maladie est là, mais  aidez-nous à la bouter hors de la province en sensibilisant les habitants au cours de vos émissions et dans vos reportages’’, invitait Nicolas Mabeka, ministre provincial de la Santé. Chef du sous bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), bureau du Bas-Congo, Dr Berthe Nkunku avait aussi reconnu que ‘’le rôle de la presse était déterminant’’.

Dans les médias, le spot de sensibilisation remis aux médias par le gouvernement provincial a largement été diffusé. ll invitait les habitants à  respecter les règles d’hygiène à savoir : boire et utiliser de l’eau propre, se laver les mains avec du savon et de l’eau sûre après les selles et avant de préparer et servir les repas, utiliser des latrines ou enterrer ses excréments et ne jamais déféquer dans un plan d’eau, bien nettoyer et cuire les aliments, bien nettoyer la cuisine et la salle de bain, boire des solutés oraux de réhydratation si on en dispose en cas de diarrhée, se rendre rapidement au dispensaire ou au centre de santé le plus proche et éviter de manipuler sans précaution un malade du choléra ou le cadavre d’un décédé du choléra’’.

Bon travail

Outre la diffusion du spot, les médias ont réalisé des émissions, reportages…Certaines ont parfois bousculé leur grille des programmes. Parmi eux, la Radio communautaire de muanda(RCM). ‘’ Il le fallait bien car, notre territoire a battu le record de choléra avec 743 cas’’, a fait savoir Jean Ndombasi, le directeur provincial.

Grâce à la sensibilisation des journalistes, les habitants se sont évertués à observer la propreté. ‘’ Je ne veux pas que mes clients contractent le choléra’’, a expliqué Ntula. Cette tenancière d’une gargote au ciné-palace à Matadi a placé un sceaux avec robinet pour que ses clients se lavent les mains avant de manger. Dans les écoles, les enseignants ont relayé le message ainsi que dans les églises. Dans le transport en commun, les rues, les bureaux…le choléra était devenu un refrain. Ce que les autorités politico-administratives ont applaudi. ‘’ C’est un travail appréciable que les professionnels des médias ont abattu. L’hygiène observé, c’est vraiment ce que recommande la nouvelle citoyenneté’’, Apprécie Jean-Marc Nzeyidio, le maire de Matadi. Satisfaction aussi des partenaires. ‘’ C’est un travail qui a vraiment attiré l’attention de la communauté ‘’, ajoute Augustin Benazo, le coordonnateur du projet choléra-médecins d’afrique. Cette Ong internationale, l’Unicef et l’OMS  ont construit des latrines publiques, formé des acteurs de lutte contre la maladie, fourni les centres de traitement en médicaments, aménagé des points d’eau…

Ne pas baisser les bras

Bien que les cas de choléra aient fortement régressé, la maladie sévit encore en Rd Congo. Et le Bas-Congo, frontalier avec l’Angola et la Rd Congo, est toujours en danger. ‘’ Il faut que les journalistes sensibilisent davantage la population car, c’est maintenant qu’il faut renforcer la surveillance pour qu’il n’y ait pas recrudescence’’, prévient le médecin inspecteur provincial.

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