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    Bas-Congo : Interview : des manuscrits entassés par manque des maisons d’édition

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    l'écrivain Fidèle Muanda/photo infobascongo
    l'écrivain Fidèle Muanda/photo infobascongo

     Au Bas -Congo, au sud-ouest de Kinshasa, par manque des maisons d’éditions, les écrivains conservent des tas de manuscrits dans leur maison. Cela freine la production de leurs livres. Interview avec Fidèle Muanda (FM), écrivain et secrétaire exécutif provincial de la commission justice, paix, sauvegarde de la création de l’église du christ au Congo.

    Infobascongo (IF) : Vous êtes écrivain, parlez-nous de vos œuvres.

    FM : Mon premier ouvrage a été publié en 1987. Il est intitulé ‘’le premier responsable de ma femme.’’.  Le plus récent est ‘’Que partagez-vous ?’’. Celui-ci est une pièce de théâtre de 200 pages publiée cette année. Au total, j’ai sept œuvres dont des romans, essai, pièces de théâtre et plusieurs dépliants.  D’une manière générale, je fais un plaidoyer pour les jeunes et les femmes dans mes œuvres. J’interpelle surtout la conscience africaine.

    IF : A quoi bon d’écrire puisque les Congolais ne lisent pas ?

    FM : Une fois, un français a dit :’’ En Afrique si tu veux cacher un trésor, mets- le dans le livre.’’ Raison pour laquelle, il est nécessaire de lire. Par là, nous voyons la responsabilité de l’écrivain. Il doit connaître le centre d’intérêt de son lectorat et tenir compte de la réalité du milieu. Ainsi va-t-il créer le goût de lecture. Etre écrivain dans notre milieu est un apostolat. Nous sommes habitués à une société qui vit de l’oralité. D’où, les écrivains doivent revoir le prix du livre. D’ailleurs, la population se nourrit difficilement. Elle n’a pas quelque chose qui peut nourrir son esprit.

    IF : Selon vous, quels sont les problèmes d’une production littéraire ?

    FM : La production littéraire exige beaucoup de moyens matériels, financiers voire humains. C’est ici que le ministère de la culture et arts doit intervenir surtout pour l’encadrement des écrivains. Tu sais, tu peux avoir beaucoup de manuscrits mais il faut de l’argent pour la publication. J’aimerais souligner aussi que la production littéraire n’a pas pour finalité le lecteur. Mais elle ne peut atteindre ce dernier qu’en passant par les circuits d’édition et de diffusion. D’où l’importance d’une maison d’édition.

    IF : Comment inciter le pouvoir public à créer des maisons d’éditions ?

    FM : Je ne sais pas si la province du Bas Congo compte combien des maisons d’éditions. A Matadi, nous nous contentons de quelques imprimeries. Et j’en connais 2. Au niveau de la capitale, certaines maisons d’éditions ne publient qu’ un livre suivant le thème qui l’intéresse. Il est opportun que nous ayons une telle entreprise au niveau du Bas Congo. Elle est importante par sa qualité, elle nous donne la page imprimée. Si aujourd’hui, nous parlons du prophète Simon Kimbangu, Kimpa-vita, et autres c’est grâce aux écrits. Je pense que nous devons mener un combat qu’il ne faut pas abandonner. 

    IF : La communauté internationale a consacré la journée du 07 Novembre aux écrivains africains. Quelle lecture faites-vous de cette journée ? 

    FM : C’est une bonne initiative. Ce n’était pas facile pour que l’écrivain africain publie au-delà  de son continent. Je souhaite que les écrivains soient un miroir pour toute la société entière. Produire pour changer la société, c’est de cette manière que cette journée aura son sens.

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