spot_img
mercredi, avril 24, 2024
More
    spot_img
    AccueilA la uneBas-Congo : Dure attente de la décision de la cour suprême

    Bas-Congo : Dure attente de la décision de la cour suprême

    -

    Patrick Bengo,conseiller politique du gouverneur ai/Infobascongo

    Depuis qu’il y a un mois, la Majorité présidentielle(MP) et Deo Nkusu, le gouverneur intérimaire du Bas-Congo  sont allés en appel à la cour suprême de justice, les habitants se posent des questions sur la suite de ce contentieux électoral. Cependant, le gouverneur intérimaire mène des actions  et à l’assemblée une crise gagne du terrain. Patrick Bengo, le conseiller politique du gouverneur intérimaire s’en explique.
    Infobascongo : Patrick Bengo, vous êtes conseiller politique du gouverneur intérimaire du Bas-Congo. Où en est-on avec le recours en contestation de l’élection du gouverneur et son vice du 31 décembre dernier introduit à la cour suprême de justice par la MP mais aussi par Deo Nkusu ?
    P.B : Nous avons déposé deux requêtes. Une en appel contre la décision rendue par la cour d’appel de Matadi parce que nous avons estimé que le problème posé à cette juridiction n’a pas été examiné au fond. La seconde, c’est celle  en inconstitutionnalité car, l’élection a été organisée au-delà du délai. Et donc à ce niveau, la cour suprême de justice est entrain de faire son travail. Elle a demandé à l’autre partie de présenter sa défense dans sa mémoire. Cela a été fait. Le juge va interroger le parquet général de la République pour qu’il réponde aux questions posées par la MP mais aussi par le candidat Nkusu. Toutes ces démarches prennent du temps car, la décision que va prendre la cour suprême constituera pour l’avenir une jurisprudence. Point n’est besoin de céder à la pression politique.
    IFBC : Vous dites pression politique ?
    P.B : Oui. Il y a beaucoup de débats politiques autour de la question. D’aucuns pensent que la cour suprême est entrain de faire gagner du temps à la partie appelante pour s’éterniser au pouvoir. Non ! Après cette étape, il n’y en aura plus d’autres parce qu’elle rendra sa décision en dernier ressort. Quelle qu’en soit l’issue, les parties doivent se plier par respect à notre justice. En ce qui nous concerne, nous sommes prêts à en tirer toutes les conséquences qui en découleront. Il n’est donc pas question que l’on instrumentalise la population par une quelconque manifestation dans le sens de bouder parce que nous, nous ne le ferons pas.
    IFBC : Ce contentieux paralyse l’assemblée provinciale avec l’absentéisme des députés. Le président de l’assemblée a même parlé de crise. Cela vous réjouit ?
    P.B : Pas du tout. Mais, je constate seulement qu’il y a une absence d’organisation de l’action politique, une crise de leadership à l’assemblée. Je regrette que le président appelle à la mobilisation des députés. J’aurai souhaité que cela se fasse par des moyens diplomatiques au sein de l’assemblée plutôt par une déclaration publique.
    En tout cas, la crise est là. Elle est interinstitutionnelle. Le gouverneur en sa qualité du n°1 de la province est allé déposer le budget à l’assemblée provinciale. Nous avons constaté que de tous les membres du bureau, il n’y avait qu’un seul présent pour le recevoir. Ils ont certainement considéré qu’il n’avait pas qualité de le faire oubliant que l’acte d’investiture du nouveau gouverneur n’existe pas encore. Et donc, Deo Nkusu a agi non pas entant que personne physique mais comme gouverneur. Ce n’est pas son budget mais celui de la province en sorte que si ce n’est pas lui après la décision de la cour suprême mais que son successeur trouve tout le tableau de bord des recettes et dépenses de la province.
    Au niveau de l’assemblée la crise se constate dès les trois premières plénières après l’élection. Le quorum de 15 députés n’était pas atteint. Comme pour dire qu’il n’y a pas que les 11 qui ont voté pour le ticket Nkusu-Mulato qui s’absentent. La crise est là, parce que les députés qui n’avaient pas votés pour cette liste ont compris qu’ils ont été induits en erreur. Au fait, il y avait un groupe qui voulait absolument de cette élection pour se sauver  de la question de l’invalidation de leur mandat. Ils ont opté de voter pour une personne autre que notre ticket en vue d’ entrer au gouvernement et en échapper astucieusement.

    IFBC : Depuis ce contentieux, les habitants disent ne pas sentir  des actions en sa faveur . Le gouverneur intérimaire n’a-t-il plus davantage de pouvoir ?
    P.B : Investi par une ordonnance présidentielle en vigueur à ce jour, le gouverneur en place demeure jusqu’à preuve du contraire. Ce qui veut dire qu’il continue à poser des actes de gestion de la province. Nous avons contribué à plus de 250 000 $ dans les projets sociaux avec le Fond social de la République, à hauteur de 160 000 $ pour l’adduction d’eau à Matadi dans le projet de la Banque Mondiale…
    La méthodologie de travail de Deo Nkusu est différente. Il a convoqué les états généraux de l’eau et l’électricité pour  avoir les besoins chiffrés. Mais, il faut des moyens. C’est ce qui l’ a poussé à chercher des ressources propres en diligentant des audits de performance et de contrôle à la Régie provinciale d’encadrement et de recouvrement des recettes(Repere). Cela a prouvé que nous pouvons avoir jusqu’à plus de 2 millions de $ pour faire le social dont la santé, l’éducation, construire le stade Lumumba, renforcer la desserte en eau et en électricité…
    IFBC : A propos, le conseil des ministres vient de suspendre le directeur général et son adjoint. Pourtant, les audits ont été diligentés il y a bien longtemps. Cela s’apparente à un règlement des comptes ?
    P.B : L’audit de gestion de la Repere a constaté  qu’il y avait des bills of lading non ordonnancés et non recouvrés de plus de 2 millions de $. Les inspecteurs généraux des finances avaient recommandé qu’une commission aille les recouvrer auprès des importateurs. Début septembre, cette commission a été mise en place. Composée des membres de la Repere, du cabinet du gouverneur ainsi que des ministères des finances et du budget, elle devait prendre son temps. Elle a constaté que les importateurs avaient déjà payé. C’est donc un cas de détournement flagrant. Il fallait prendre des mesures conservatoires.
    IFBC : Le gouvernement provincial envisage-t-il des poursuites judiciaires ?
    P.B :(silence). Je ne saurai pas anticiper. Mais, l’Etat doit rentrer dans ses droits. Il faut prendre des dispositions dans le sens de décourager ce genre de comportement dans la mesure où nous cherchons de l’argent pour faire du social.

    Articles Liés

    LAISSER UN COMMENTAIRE

    S'il vous plaît entrez votre commentaire!
    S'il vous plaît entrez votre nom ici

    Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de confidentialité, ainsi que les Conditions de service Google s’appliquent.

    Stay Connected

    0FansJ'aime
    0SuiveursSuivre
    0SuiveursSuivre
    21,600AbonnésS'abonner

    Articles recents