Pour contourner la négligence de certains parents, l’Unicef couple désormais les campagnes de vaccination à l’enregistrement des enfants à l’Etat civil. Première expérience au Bas-Congo : les résultats escomptés sont là.
Mi-juillet, une campagne de vaccination contre la poliomyélite, supplémentation en vitamine A et déparasitage en Mebendazole est organisée au Bas-Congo. La particularité est son couplage à l’enregistrement des enfants à l’Etat civil. En trois jours ‘’ plus de 5 813 enfants ont été récupérés pour les zones de santé de Matadi, Nzanza, Boma et Mbanza-Ngungu, renseigne les statistiques de la division provinciale de l’intérieur. Nous avons atteint 86%. C’est une réussite.’’ ‘’ Cette stratégie est meilleure. En même mes deux enfants sont vaccinés en même la plus petite est enregistrée’’, se réjouit une enseignante de l’Ecole primaire Matadi centre. ‘’Nous avions largué 45 superviseurs et 220 porteurs de procurations dans les 4 zones de santé dont Matadi, Nzanza, Mbanza-Ngungu et Boma. Nous travaillons avec l’appui de l’Unicef. Car ne pas enregistrer son enfant à l’Etat civil entraîne des conséquences telles que le manque de nationalité, l’enfant n’a pas droit à l’héritage, l’enfant ne peut voyager...’’, précise Léon Nsingukulu, Chef de 5ème bureau population, recensement, élection à la division provinciale de l’intérieur.
Salutaire stratégie
Malgré les campagnes d’enregistrement des enfants à l’Etat civil, plusieurs parents ne se soucient de le faire. ‘’Je sais qu’il faut enregistrer les enfants mais je ne l’ai pas encore fait’’, explique Marie Mata, une habitante de Nzanza. Pourtant sa fille est déjà âgée de 15 mois. Elles sont nombreuses à agir comme elle. C’est pour éviter cette situation que l’Unicef a couplé cette vaccination. ‘’Nous l’avons tenté pour que 100% des enfants de 0 à 90 jours rentrent dans leurs droits. C’est une façon pour nous de les récupérer tous dans le délai. L’année passée, au moins 28 % des enfants n’étaient pas enregistrés’’, fait savoir Charles Bavula, chargé de la protection à l’Unicef.
Cependant, plusieurs enfants restent encore à atteindre. ‘’ Il faut que les parents deviennent responsable’’, invite Didier Mambweni, vice-président de la société civile du kongo central.