Depuis près de 5 ans, la Cimenterie nationale (Cinat) de Kimpese au Bas-Congo est aux arrêts. Cela a des graves répercutions sur les agents. Dans le cadre de la recherche d’une solution, une délégation de cette cimenterie est à Kinshasa. Malheureusement, trois mois viennent de s’écouler sans qu’elle rencontre les membres du gouvernement. Elle vit le calvaire.
Trois mois à la recherche du ministre de l’Economie à Kinshasa ! La délégation de la Cinat est fatiguée : ‘’A la primature, il nous a été dit de le rencontrer malheureusement, c’est un mystère’’, regrette l’un d’eux. Depuis que ces agents sont à Kinshasa, c’est au siège de la Cinat à Limete qu’elle se débrouille pour passer la nuit. ‘’Se nourrir est un casse-tête’’, poursuit-il.
C’est pour présenter leur mémorandum qu’ils séjournent à Kinshasa. Ils demandent au gouvernement de:‘’ finaliser le dossier Nova Cimangola, débloquer un fond de 10 millions de dollars pendant la transition pour nous permettre de tourner, payer trois mois de salaire aux agents pour aider les parents à envoyer leurs enfants à l’école…’’.
»Ressusciter » la Cinat
C’est depuis 2008 que la Cinat a mis la clé sous la porte. Du coup, le social des agents est entamé. Ils ne sont plus jamais payés, plusieurs de leurs enfants ne vont plus à l’école, des couples se sont séparés, des familles disloquées… Pour leur venir en aide, Deo Nkusu, ancien gouverneur intérimaire du Bas-Congo a remis en 2012 près de 250 $ à certaines familles pour permettre à leurs enfants d’aller à l’université. Il a poussé Augustin Matata à visiter la Cinat étant donné que le gouvernement est en pourparler avec Nova Cimangola, une entreprise angolaise. Malheureusement, le dossier traîne.
Pour les travaux de construction, les habitants se rue sur la Cimenterie de Lukala (Cilu) à près de 3 Km de la Cinat où sur le ciment importé. Les prix varient entre 15 000 fc (16$) et 16 000 fc (17$). Parfois, le ciment gris vient à manquer. ‘’Si la CINAT peut bien tourner, elle va produire une quantité importante pour la Rd Congo et ses voisins comme dans le temps’’, assure un agent.