La Société Civile du Kongo Central (Socikoc) vient de tenir un point de presse à l’hôtel ‘’Afrique du Sud’’ à Kinkanda. Parmi les points abordés : les fonds de la campagne agricole 2013-2014 à la base du limogeage du ministre provincial de l’agriculture ainsi que la dotation des jeeps aux ministres provinciaux et membres du conseil de sécurité.
Pour Valentin Vangi, coordonnateur de la Socicok’’sur les 1 million 500 000 $ retenus par le gouvernement central pour la campagne agricole en faveur du Bas-Congo,Raymond Nsumbu,ancien ministre de l’Agriculture a aussi donné de l’argent à d’autres structures en dehors de celles retenues au conseil des ministres’’. Pourtant, selon lui, les agences locales d’exécution sélectionnées étaient : le diocèse de Matadi, de Boma et de Kisantu, l’église Kimbanguiste et le centre régional d’appui et de formation pour le développement (Crafod de l’église protestante).
Originaire de Mbanza-Ngungu, il est reproché au ministre révoqué d’avoir choisi des structures concentrées dans son coin, lesquelles ont aussi perçu plus d’argent. ‘’Avec 43% de taux de malnutrition des enfants de moins de 5 ans en province, une campagne agricole bien réussie permettrait de cultiver 2 200 ha de maïs et de récolter plus de 4000 tonnes ce qui permettrait d’en distribuer aux centres nutritionnels’’,soutient Valentin.
La Socicok contre l’enquête parlementaire
A en croire l’enquête parlementaire diligentée dans le district de la lukaya ‘’l’affectation des fonds et le choix des structures ont été faits d’une manière partiale, intéressés et avec absence de collaboration avec les autorités politico-administratives’’. Malgré cette conclusion, la Socicok la réfute : ‘’Nous ne la reconnaissons pas(enquête parlementaire). Si la campagne agricole de 2010 a échouée, c’est à cause des députés.ils ont leurs propres structures. Nous voulons une enquête indépendante à laquelle prendra part la société civile mais aussi une enquête judiciaire’’, exige-t-elle.
A propos de sa révocation, Raymond Nsumbu avait réagi: ‘’La vérité est têtue. Vous êtes journalistes, vous pouvez recouper l’information auprès des structures paysannes’’, dit-il sans ajouter un autre commentaire.
Non aux députés monnayeurs des motions
Depuis quelques semaines, des rumeurs persistantes parlent d’une motion de défiance en chantier à l’encontre du gouverneur. Un député s’insurge contre le gouverneur dans les médias. Ce que ne comprend pas Valentin :’’La société civile s’oppose à ce comportement des députés qui monnaient des motions. Le cadre, c’est l’assemblée provinciale et non les médias. On ne peut pas dire n’importe quoi sur le gouverneur ou le chef de l’Etat’’, s’insurge-t-il.
Ce dernier s’est aussi appesanti sur les concertations nationales, la situation dans l’Est de la Rd Congo, le climat d’agitation en province sur une éventuelle motion contre le gouverneur, des jeeps 4X4 à crédit remis aux ministres mais aussi aux membres du conseil provincial de sécurité ainsi que sur l’insécurité à Matadi tout comme à Seke-Banza.
