Le procureur général vient d’appliquer la mesure portant grâce présidentielle à certains condamnés de la prison centrale de Boma. Ceux qui n’en ont pas bénéficiée sont consternés.
‘’Les condamnés pour viol, meurtre, association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, corruption, évasion, assassinat, vol à mains armé, trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat,détention d’armes de guerre ,crime de guerre,crime contre l’humanité, génocide ne vont pas bénéficier de cette grâce ‘’,prévient Pascal Mukonkole, le procureur général. Du coup, un prisonnier pique une crise. Il sait désormais qu’il ne fait pas partie des trente et un condamnés qui viennent de bénéficier de la grâce présidentielle à la prison centrale de Boma. Il est condamné à 20 ans de prison pour viol d’une mineure. Du sang coule de sa bouche et de son nez. A côté, d’autres maugréent. ‘’Je me demande s’il faut appeler ça grâce, s’interroge une prisonnière. Si c’est cela, pourquoi catégoriser car Dieu fait grâce à tout le monde.’’ ’’Je croyais que mon nom figurait sur la liste. Je regrette d’être exclu’’, larmoie Ilunga.
Parmi les condamnés, 108 voient leurs peines commuées.
Pour que les 31 libérés regagnent leurs maisons, ils ont reçu 20 000fc (20$) du gouvernement provincial. ‘’Ne commettez plus des forfaits’’, a conseillé, Anne-Marie Tsasa, ministre provincial de la Justice.
