Inhumation de Césarine Vazingila, députée provinciale du Bas-Congo dans sa concession, à Nsanda. Les derniers hommages viennent d’être rendus à celle qui a incarné des valeurs intellectuelles et morales, en la salle Sacré-Cœur, à Matadi, à 365 km de Kinshasa.
Sous la chapelle ardente, la bière de Césarine Vazingila couverte d’une étoffe brune est exposée dans la salle paroissiale Sacré- Cœur. Sa famille, ses collègues, des autorités politico-administratives sont visiblement éplorés. Pour beaucoup, Césarine Vazingila Batila était une femme des valeurs. ‘’Elle est la première femme à commencer la communauté magnificat avec ses nombreuses branches dont celle des femmes seules avec Christ. C’est l’une des rares chrétiennes qui ne cachaient pas sa foi. Maman Césarine a attiré beaucoup à Christ’’, témoigne Pascal Luzala, membre du conseil général de la commission Magnificat.
Et Boris Kiangana, son fils d’ajouter: ‘’maman était sociale, rassembleuse et non rancunière. Elle avait la verge dans sa main gauche et un essuie à la main droite pour essuyer les larmes. Notre maman était malade. Son traitement était suivi de près. Il n y a eu aucune négligence. Je démens l’affirmation selon laquelle Césarine Vazingila est morte suite aux pressions politiques que sa santé se détériorait. Elle nous disait : je suis entrée en politique par voie de droit et je sortirai par la même voie. La gratitude oblige. Nous remercions monsieur Deo Nkusu pour l’avoir associé dans cette aventure politique qui a fait d’elle aujourd’hui une notable au Bas-Congo.’’
Césarine Vazingila est morte à 61 ans. Elle détenait un diplôme de graduat en pédagogie appliquée et langues de l’Institut supérieur pédagogique de Mbanza-Ngungu. Ancienne enseignante, Vazingila a cinq ans de vie religieuse. Elle était journaliste et cadre à la chaîne provinciale de la Radio Télévision Nationale Congolaise de 1991 à 2004,première suppléante de Deo Nkusu devenu, vice-gouverneur, Césarine rejoint l’assemblée provinciale. ‘’Elle m’a été proposé puisque je tenais à avoir une suppléante fervente et catholique. Maman Césarine avait des qualités intellectuelles et spirituelles. Dès le premier contact, nous sommes devenus frère et sœur’’,se souvient Deo Nkusu.
Pour les collègues de Vazingila, sa disparition crée un vide. ‘’ Nous formions un seul corps à l’assemblée provinciale. Voilà que ce corps vient d’être amputé une fois de plus d’un membre. Nous avons perdu plus de 20 % de nos membres. La mort a déjà frappé sept collègues. C’est trop ! Césarine était présidente de la commission socio- culturelle et vice-présidente de la commission Genre et Parité. Elle a écrit une page importante et laisse un grand vide’’, regrette Philippe Muanda, le rapporteur .
Avec la non application de l’arrêt de la cour suprême de justice,c’est Francine Diwavanga,la deuxième suppléante qui va remplacer Vazingila. C’est une enseignante en informatique dans une des institutions de Matadi.
Que son âme repose en paix de christ. vraiment cette femme était une valeur