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    Bas-Congo : les ports maritimes se mettent aux normes

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    application du code isps au port de Matadi(Syfia Grands Lacs/RD Congo) Les infrastructures portuaires du Bas-Congo, unique voie d’accès de la RDC à l’océan Atlantique, qui ont eu longtemps une détestable réputation de pagaille, commencent à se mettre aux normes internationales. Des changements qui rassurent les usagers. Il faut cependant encore beaucoup.

    Ce matin de fin novembre, Tito Umba, directeur du département des ports maritimes met à peine pied à terre qu’aussitôt les agents de l’Office national des transports (Onatra) prennent d’assaut sa jeep qu’ils passent au peigne fin. Tout véhicule qui entre dans les installations portuaires du Bas-Congo (Boma, Matadi et Banana) au sud-ouest de la RDC, est en effet désormais soumis à la fouille, ses occupants passés au détecteur. Ces exigences sont ainsi indistinctement appliquées à tous depuis qu’en 2005, l’Organisation maritime internationale (OMI) a menacé de fermeture les ports maritimes du Bas-Congo, à cause de la pagaille qui y régnait. Régulièrement les marchandises des clients étaient volées et des accidents mortels, liés à la chute des containers ou des grumes, enregistrés.

    Baptisés « Bilanga ya papa » (traduisez : « champ de papa » en lingala, ndlr), les ports étaient devenus dangereusement des sanctuaires d’où émigraient des clandestins. L’OMI, à la suite des attentats de septembre 2001 aux Etats-Unis, et surtout de la peur de voir des navires être la cible ou le vecteur des terroristes, a exigé des autorités congolaises l’application du code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (Isps). Depuis, l’accès aux ports est strictement réglementé. Le port des badges est obligatoire pour ceux qui y entrent, même les agents de l’Onatra, considéré comme gestionnaire des ports. Les autres intervenants portuaires eux, portent des tenues qui les distinguent selon les services : les déclarants en douane s’habillent en vert et noir, les dockers en gilets, les douaniers en kaki…Les ports sont désormais subdivisés en trois zones (A, B et C), elles-mêmes séparées par des murs.

    Satisfaction

     Dans nos ports maritimes, le fait de se mettre aux normes internationales et de fonctionner normalement sans embrouilles réjouit ceux qui y font des affaires. « Je ne pouvais m’imaginer que le dédouanement de ma jeep le soit sans casse ni vol des biens y enfermés », raconte, satisfait, Albert Manzaza, un Congolais vivant en France au sortir du port de Matadi. Même témoignage du responsable du département des ports maritimes, Tito Umba qui fait des économies : « l’Onatra ne rembourse presque plus les biens volés des importateurs ». « Le code Isps est vraiment une réalité au port de Matadi », reconnait une autorité de Matadi qui se trouvait sur les lieux.

    Selon M. Onembo, agent en charge de la sécurité des installations portuaires de Boma, « l’application du code Isps a redonné espoir aux armateurs. Hier par peur il y avait deux navires, aujourd’hui entre 6 et 15 navires y accostent par mois ». Les progrès réalisés par les autorités Congolaises ont été salués par la garde côte américaine (United States Coast Guard), qui, fin septembre a accepté de former une cinquantaine d’agents de sûreté des installations portuaires (Pfso) à Matadi. « Cette formation, nous l’attendions. Car, depuis 2005, nous n’avions plus suivi une formation. Nous allons améliorer beaucoup de choses. Et, puisque d’autres services de sécurité ont aussi été là, ils nous comprendront maintenant mieux », explique Gédéon Shembo, un des agents internationaux de sûreté des ports bénéficiaires de l’assistance américaine.

    Encore des efforts

     Malgré des progrès dus à l’application du code Isps, des efforts restent cependant à faire pour mettre définitivement au pas nos ports maritimes. Fin octobre, l’équipage d’un navire battant pavillon Panaméen qui avait accosté au port de Matadi avait été surpris de la présence à son bord des clandestins, qu’il a fini par jeter à l’eau à hauteur du village Kongolo, à près de 3 km du port. Des matériels tels les caméras et autres vidéothèques, recommandés par l’OMI pour assurer la sécurité dans nos ports manquent encore.

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