Les sages –femmes de Matadi viennent d’organiser une marche pacifique à l’occasion de la journée leur dédiée ce 5 mai. Inquiètes du taux élevé de la mortalité maternelle et infantile dans le Bas-Congo, elles ont mis en place l’Union nationale des accoucheurs et accoucheuses du Congo. Objectif : réduire ce taux sensiblement.
Habillées toutes en rose, ces sages-femmes sont parties de la place Mzee Laurent Kabila, en passant par la maternité provinciale puis à l’hôpital général de référence de Kinkanda. Les écrits de leurs banderoles reprennent leur engagement à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Selon une étude menée en 2013 par le ministère de la Santé, le Bas-Congo est classé 3ème sur les 26 provinces du pays en terme de mortalité maternelle et infantile.
Désormais unis
La journée internationale des sages-femmes marque aussi la sortie officielle de l’Union nationale des accoucheurs et accoucheuses du Congo (UNAAC), antenne du Bas-Congo. ‘’Nous reconnaissons que la sage-femme a sa part de responsabilité en ce qui concerne le taux élevé de mortalité maternelle et infantile dans la province. Cette structure va contribuer à réduire sensiblement ce taux bien que la mort soit une décision de Dieu’’, lance décidée Mado Mbelolo, la présidente. Et de poursuivre :’’La sage-femme est parfois démotivée, mal rémunérée, moins accueillante et est parfois négligente devant la femme enceinte. Nous allons organiser des conférences pour la sensibiliser.’’
La journée du 5 mai est initiée par les Nations Unies. Elle est une occasion de découvrir le métier de donneuse de vie, de rendre hommage aux femmes et aux hommes qui le pratiquent et montrer leur importance au sein de la société.
