Bon nombre d’enfants du Kongo Central, au sud-ouest de Kinshasa, sont victimes de mariage précoce. Cette réalité est surtout vécue en milieu rural. Conséquence, la pauvreté se féminise davantage. Et, l’avenir des enfants et de leurs mères se trouve incertain.
‘’Le mariage d’enfant est un problème grave dans notre société. Ce problème est très courant en milieu rural. Ce mariage rend l’avenir des enfants hypothétique’’, s’insurge Thérèse-Louise Mambu, ministre provincial du Genre. ‘’En 2013, la province a enregistré 16.642 grossesses chez les adolescentes. Les données sont en train d’être actualisées. Du moins la situation est alarmante ‘’, renseigne une source.
Le 16 juin est consacrée à la journée de l’enfant africain. Cette année, l’accent est mis sur la réduction du mariage précoce. Au Kongo Central, des enfants principalement les filles se retrouvent dans un mariage précoce. Une fois enceinte, la fille est abandonnée et se réfugie dans la famille du garçon, auteur de la grossesse avec qui elle fera d’autres enfants. Du coup, elle a du mal à poursuivre ses études.
Sensibiliser
Pour Mambu, la sensibilisation est un canal efficace pour lutter contre ce fléau. ‘’Unissons nos efforts pour mettre fin au mariage précoce, invite-t-elle. Ce thème est bien choisi. La grande politique, c’est la sensibilisation que nous avons commencée avec les associations, les parents, des activités à caractère culturel à travers des leaders communautaires. Nous travaillons dans les trois districts avec l’Unicef, notre partenaire.’’