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    SOS : évacuation urgente d’un journaliste-formateur bloqué à Bujumbura avec sa famille

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    François Pascal MBUMBA MPANZU, la cinquantaine révolue, est journaliste-formateur, formateur de formateurs, expert en radios communautaires, expatrié au Burundi.

    Francois Pascal Mbumba,Journaliste formateur/Infobascongo.net
    Francois Pascal Mbumba,Journaliste formateur/Infobascongo.net

    Provenu de Kinshasa, il s’est installé à Bujumbura le 5 juillet 2014 avec sa famille sur invitation de l’Institut Panos Grands Lacs (IPGL), tête de série du consortium IPGL – Association burundaise des radiodiffuseurs – Institut Panos Europe, qui développe le projet régional triennal « Infos Grands Lacs », IGL*3 en sigle, financé par la Coopération suisse (DDC) pour promouvoir des médias professionnels et responsables contribuant aux processus démocratiques dans les Grands Lacs.
    Hormis la responsabilité du Programme de l’IPGL, il anime des ateliers de formation des journalistes et des animateurs des clubs d’écoute communautaires en Afrique centrale, dans la région des Grands Lacs, en Afrique de l’Ouest. La dernière formation assurée dans le cadre de l’IGL*3 remonte à mai 2015. Il a formé, à Bukavu, quatre formateurs Congolais pour le projet IGL*3 au Sud-Kivu.
    Mais la situation préoccupante du Burundi, où la quasi-totalité des médias indépendants jouant un rôle avant-gardiste dans la consolidation de la paix, la démocratie et l’Etat de droit ont été détruits, a joué en défaveur de cet ancien Chargé de Mission Formation & Production de l’Institut Panos Paris (IPP). Son poste de Chargé de programme a été supprimé à l’IPGL.
    Toutefois, l’expert congolais bénéficierait encore de la confiance du consortium qui a promis de recourir à ses consultations pour le projet régional susmentionné. François Pascal Mbumba est renommé pour ses connaissances dans l’enseignement des adultes, l’andragogie, à travers des formations dispensées quasiment dans toutes les provinces de la RDC comme sous d’autres cieux, au profit du tiers secteur des médias, pendant plus d’une quinzaine d’années. Il est auteur de plusieurs modules et d’un Guide sur la pratique du journalisme en Afrique subsaharienne sous presse aux Editions du GRET. Deux autres ouvrages attendent des éditeurs.
    Cependant, après une année de loyaux services rendus, l’IPGL n’ayant pas les moyens financiers de les évacuer, François Pascal reste coincé, bloqué à Bujumbura avec sa famille forte d’une femme et de 4 enfants, dont 2 filles de 17 et 6 ans, et 2 garçons de 15 et 10 ans. Placés en réclusion à domicile depuis avril 2015, les enfants ont interrompu leurs études à cause de l’insécurité. Cette famille plongée dans la psychose est traumatisée par les détonations quasi quotidiennes d’armes légères et/ou lourdes, l’explosion des grenades, la spirale de violence alimentée par des manifestants implacables tombant sous les balles des policiers inexorables, le lynchage des Imbonerakuré, etc.
    En ce moment même où le spectre de la mort engendré par l’instabilité politique qui caractérise le pays des tambours battants miné par une crise dévastatrice, François Pascal a le plus besoin de la solidarité des opérateurs et des bailleurs de fonds du secteur médiatique. Les ONG internationales tout comme les Organisations des Nations Unies ont évacué leurs personnels, alors que plus de 100 000 Burundais ont déjà fui leur pays pour se refugier en Occident, en Amérique ou dans les pays limitrophes notamment au Rwanda, en République Démocratique du Congo et en Tanzanie.
    Un SOS est donc lancé pour l’évacuation immédiate de la famille MBUMBA résignée à Bujumbura.
    Déjà l’état de santé de l’expert congolais est entamé. Il se plaint de porter en lui des germes toxiques : « Vraiment, j’éprouve de fortes craintes pour ma vie et surtout pour la sécurité d’une
    famille innocente et bienveillante, pour l’heure en perdition, condamnée à attendre la mort. Nous avons été empoisonnés, mon épouse, ma fillette de 6 ans et moi-même… Les élections controversées du 29 juin et surtout du 15 juillet conjecturent une vraie catastrophe. Voilà pourquoi les gens quittent le Burundi. Les indicateurs sont au rouge… J’en appelle à la sensibilité des organisations caritatives, à la compréhension des opérateurs et des bailleurs pour nous évacuer de cette poudrière. C’est maintenant que ma bravoure devrait être récompensée. J’ai laissé mon travail au Programme SSAPR pour servir les médias de la région. En fait, je n’ai plus rien à Kinshasa parce que je venais m’installer pour une longue durée dans la région où j’ai été invité à travailler. J’ai tout perdu au pays : emploi, biens meubles, logement, etc. Il faut tout recommencer à zéro, mais avec quels moyens ? C’est un cauchemar. Mais il me faut partir n’importe où. N’est-ce pas que c’est un drame que de laisser périr piteusement toute une famille de migrants qui est venue rendre service ? ».
    Cet appel vibrant et pathétique est ainsi lancé aux Organisations défendant les droits humains, aux Organisations caritatives et en particulier aux Organisations internationales agissant dans le Secteur des médias ainsi qu’à la Coopération suisse dont le projet a attiré l’expert Congolais au Burundi, pour servir de plus près les médias de la région des Grands Lacs.
    Fait à Bujumbura, le 22 juin 2015.
    Contact : François Pascal MBUMBA MPANZU Journaliste-Formateur Bujumbura/Burundi Tél. : +257 75 45 15 18/ +257 79 865 328 francmbumba@yahoo.fr

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