Pour le nouveau Proved,le niveau de l’éducation tend à s’améliorer au Kongo Central

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Le Proved Edgar Mwandwe,directeur de la province éducationnelle I du Kongo Central/Infobascongo

Après avoir travaillé pendant 19 ans comme sous-proved au Haut Katanga (ex Katanga), Edgar Mwamdwe vient d’être promu Proved et affecté à la province éducationnelle I du Kongo Central. Il relève que le niveau de l’éducation tend à s’améliorer dans la province.

 

Le Proved Edgar Mwandwe,directeur de la province éducationnelle I du Kongo Central/Infobascongo
Le Proved Edgar Mwandwe,directeur de la province éducationnelle I du Kongo Central/Infobascongo

Infobascongo (IBC) : Monsieur le directeur, vous venez de prendre votre poste d’attache juste à la rentrée de classe. Quelle image le Kongo central vous donne de cette rentrée mais aussi de son enseignement lorsque l’on sait que dans les années passées, cette province était pionnière en cette matière.

Edgard Mwandwe (EM): Par rapport à la situation générale de la province, quand on observe la rentrée scolaire, je pense que c’est pratiquement la même chose. Dans les milieux urbains, la rentrée est effective à 80% dans certaines écoles ; les autres 50% voire 40%. Ailleurs, il n y a pas eu d’élèves. Mais le constat est que les enseignants ont été tous à leur poste. Le premier jour de la rentrée, les parents tout comme les enfants hésitent toujours. Dans l’ensemble du Kongo central I, la rentrée était à peu près à 45%. Il faut dire aussi que des actions sont prévues pour améliorer l’enseignement au niveau national et provincial. Une campagne de sensibilisation des parents pour l’inscription de tous les enfants en âge de l’école va être organisée sous peu. Il faudrait que dans les années qui viennent tous les enfants aient fait au moins l’école primaire. Qu’ils sachent ne fût-ce que lire et écrire. Le Kongo Central tend à s’améliorer surtout du point de vue épreuves aux examens d’Etat. Cette année, il y a eu accroissement de 7% par rapport à l’année passée. L’inspecteur principal provincial a prévu une série de réunions avec des chefs d’établissements pour leur faire voir les performances individuelles. Chacune d’école fait l’autopsie réelle de sa situation de sorte que chaque enseignant du secondaire puisse voir dans quelle mesure améliorer. Au primaire, l’inspecteur chef de pool, l’inspecteur itinérant font la même chose. L’amélioration de la qualité de l’enseignement, c’est le cheval de bataille de notre gouvernement.
IBC : Pour cette année 2015, le ministre Maker tient à l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Y a-t-il déjà un signal fort dans ce sens?

EM : Le signal fort est là. Beaucoup de choses le prouvent. Déjà, à travers les résultats, on le sent. Nous avons les manuels scolaires. Le gouvernement central a fourni beaucoup d’efforts pour fournir au primaire les manuels de mathématique et français. Ceux de science vont être distribués bientôt. La formation des enseignants se fait dans les différentes écoles directement à travers l’inspection provinciale avec l’appui des partenaires Unicef et autres ce, pour améliorer justement la qualité de notre enseignement. Au Kongo Central, le gouvernement à travers le ministère provincial de l’éducation a mis en place une bibliothèque ici à Matadi pour amener au plus haut notre enseignement. Les actions sont prévues même à l’intérieur de la province.
IBC : Quelle place joue les manuels scolaires dans l’amélioration de l’enseignement?
EM : Les manuels scolaires ont une grande place. Sans les livres, l’enseignant a un grand travail. Il faudrait qu’il écrive au tableau des textes alors qu’avec les manuels, le temps lui est allégé. Il peut demander aux élèves d’ouvrir à telle page, par exemple de lire ensemble et ils évoluent. Vous savez qu’avec ce test de fin d’études ou aux examens d’Etat, il y a des enfants qui échouaient puisqu’ils n’avaient pas l’habitude de lire le texte imprimé. Ils étaient habitués à voir ce qui était écrit à la main. A supposer que l’enseignant, par inadvertance a écrit avec une erreur,celle-ci va être perpétuée par les élèves. Ce qui ne sera pas le cas avec les manuels.
IBC : Le gouvernement est engagé dans un programme de construction et de réhabilitation d’écoles en Rd Congo, à travers le projet PPRIS. Beaucoup saluent cette action mais s’inquiètent parce que l’enseignant, acteur principal de l’éducation ne semble pas faire l’objet de le préoccupation de l’Etat congolais.
EM : Non, les enseignants font l’objet de la préoccupation de notre gouvernement. Seulement il y a des étapes. Vous savez, nous venons de loin. Notre pays était tombé si bas. Il n y a pas que l’enseignant mais aussi le tissu économique. Nous voyons les actions de notre gouvernement : des routes, des ponts sont construits… Reconnaissons aussi que petit à petit le salaire de l’enseignant est en train d’être amélioré. Ce que nous percevons aujourd’hui est différent de ce que nous avions il y 10 ans. Le gouvernement a ouvert la porte aux investisseurs pour booster notre économie nationale. Une fois l’économie prend de l’envol, le corollaire se fera sentir. Moi, j’y crois.
IBC : Une journée civique et patriotique est instaurée le 30 octobre de chaque année, à partir de cette année 2015. Pour quelle finalité ?
EM : Les congolais ont perdu beaucoup de bonnes habitudes. Certains n’aiment pas leur pays et ne connaissent même pas l’hymne national, les emblèmes… Vous verrez par rapport même à la protection du bien public,on casse des vitres, des écoles sont détruites, rien n’est respecté. Donc, il faudrait amener la population surtout les jeunes qui auront à nous remplacer dans le futur de pouvoir aimer leur pays, connaître les idéaux de leur pays, l’hymne national qui est plein de sens et tout le reste. En tout cas, c’est vraiment important que nous puissions un jour aimé que nos enfants puissent aimer grandement leur pays et être prêts au sacrifice suprême pourquoi pas. C’est pour booster le cours d’éducation civique. Le ministre provincial de l’Education a dit un mot à propos du patriotisme à la rentrée scolaire. Il nous a remis le drapeau pour pouvoir hisser dans toutes écoles et bureaux de sorte qu’il y ait un regain de patriotisme dans le chef de chaque Congolais et surtout des enfants.
IBC : En rapport avec l’initiative à la nouvelle citoyenneté, il y a le retour du salut au drapeau. Certains parents qui se réfèrent à l’époque de Mobutu craignent déjà que leurs enfants soient endoctrinés par des enseignants politiques. Que leur répondez-vous ?
EM : Je crois que la crainte n’est pas fondée. Les enfants et leurs parents en suivant la télé voient au cours des rencontres sportives ou dans un film comment les autres peuples hissent leur drapeau. Ils sont fiers de ce qu’ils sont. Pourquoi pas nous ? Nous devons être fiers de notre pays et il faudrait que l’on puisse nous l’apprendre à l’école. Par rapport à la politisation de l’école , non ! Notre loi cadre est bien claire. L’enseignement ne doit pas être politisé. Cependant, on doit apprendre à l’enfant à aimer son pays, son prochain, la cité. Les valeurs africaines, nous devons les promouvoir. L’école doit apprendre tout ça. Qu’ils soient tranquilles.

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