La Parole à Bob Bavuidi : ‘’… Le gouvernement provincial se bat pour notamment pouvoir créer des foyers professionnels…’’

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Bob Bavuidi,ministre provincial de la Jeunesse du Kongo Central/Photo Internet

Le 12 aout de chaque année est dédiée à la jeunesse. Cette année, l’accent est mis sur l’éradication de la pauvreté. Au Kongo Central, des initiatives sont en train d’être prises pour que ce pari soit gagné selon Bob Bavuidi, ministre provincial de la jeunesse.

Infobascongo(IBC): ‘’La route vers 2030, éliminer la pauvreté et parvenir à des modes de consommation et de production durables’’, c’est le thème retenu cette année à l’occasion de la journée internationale de la jeunesse célébrée le 12 aout. Que pensez-vous de ce thème?

Bob Bavuidi(BB) : Je crois que c’est un thème tout à fait d’actualité. La paupérisation  frappe une grande couche de la population dont plus de 60% est constituée des jeunes dans notre pays. Les personnes qui ont plus où moins entre 18 et 35 ans. Et, ces personnes sont plus frappées par le chômage. Une grande proportion vit dans les milieux ruraux en dehors de grandes villes. Une grande proportion dans les grandes villes sont  victimes du phénomène comme l’exclusion sociale comme des violences sociales, enfants de la rue, l’impossibilité d’étudier ou alors elles étudient dans une situation de grande précarité. Donc, la jeunesse aujourd’hui est éminemment frappée par cette précarité. Avec cette particularité et en ce qui concerne la femme et la jeune fille, ce sont des situations de précarité mais  auxquelles se mêlent également des situations parfois de grande exclusion. Il ne faut pas sous-estimer la discrimination dont la femme fait l’objet dans  nos sociétés dans les milieux ruraux particulièrement avec les unions forcées qui ont diminué grâce quand même à la règlementation à ce propos. A côté de cela  toujours dans les milieux ruraux,c’est la dimension ‘’asservissement social de la femme et la jeune fille’’ avec la corvée de bois, de l’eau mais surtout l’absence de perspective scolaire, d’éducation même professionnelle dans les milieux ruraux. Mais même dans nos villes, dans le milieu professionnel, il faut également stigmatiser à côté de cette grande pauvreté, la pauvreté économique et la minorisation économique de la femme et surtout la question des violences domestiques, sociales et même sexuelles dont la femme est l’objet dans une grande proportion dans nos sociétés.

IBC : Peut-on dire aujourd’hui que le Kongo Central est en route pour 2030, évidemment avec cet objectif d’éliminer la pauvreté et de parvenir à des modes de consommation et de production ?

BB : Vous savez, 2030 ne doit pas seulement symboliser un slogan aujourd’hui pour nous dans notre communauté. C’est -à –dire chacun doit mettre du sien pour que ça devienne une réalité vivante. Et de quelle manière est-ce possible ? Il existe au niveau du Conseil national de la jeunesse une grande programmation qui reprend notamment dans les secteurs visant à mettre en place des stratégies concrètes pour que les jeunes accèdent de plus en plus à des emplois qualifiés, durables et au regard surtout des dispositions légales et règlementaires. Dans cette perspective là, je crois que dans le Kongo Central exactement chacun notamment dans différents secteurs de la vie publique a son rôle à jouer. C’est d’abord une synergie entre plusieurs ministères. Je cite de la Jeunesse, Emploi, Information, Santé et Affaires sociales. Tous ces différents secteurs doivent entrer en énergie en vue de  permettre aux jeunes de quitter la situation de précarisation. Nous mettons l’accent sur l’encadrement de la jeunesse pour une formation professionnelle à travers les centres sociaux par exemple, une formation scolaire et une préparation professionnelle de ce même jeune pour le plus important une insertion dans le monde du travail. Le ministre du Travail a particulièrement un rôle à jouer. Nous estimons, quant à nous, dans différents secteurs d’activités qu’il y ait une pyramide (formation, jeunesse et emploi) qui doit être parfaite. En réunissant les trois côtés de cette pyramide, on réussit à préparer valablement le jeune à un emploi qui lui procure le minimum nécessaire pour sa survie, se projeter dans la société en l’aidant à croître pour que cela devienne une réalité. Les stratégies sont nombreuses. Dans le cas de notre ministère, nous avons initié plusieurs activités. Dans la plupart de terres, domaines fonciers qui appartiennent au ministère de la Jeunesse et qui pour la plupart ne sont pas exploités, nous avons initié avec certains partenaires de fonds, des activités, des actions pour valoriser ces espaces. Au finish,  permettre non seulement aux différents services de la jeunesse de s’autofinancer, par exemple mais également et surtout aux jeunes directement concernés de pouvoir bénéficier de ces différents espaces, domaines fonciers en termes de formation.

IBC : Vous êtes jeunes,vous avez dans vos attributions le Travail, l’Education, et la Jeunesse bien entendue. Un message aux jeunes.

BB : Demain commence aujourd’hui. Il ne faut pas seulement croire qu’on doit avoir une  seule journée dédiée à la jeunesse. La jeunesse est un état d’esprit d’abord,c’est une façon de vivre. A chaque pas que nous posons, soyons  certains que nous posons le pas qui nous mène à l’aboutissement du voyage de demain. La vie, c’est un long marathon qui se coupe par plusieurs kilomètres. L’essentiel est de pouvoir franchir la ligne d’arrivée en se disant: » j’ai réussi ma part de marathon dans mon parcours de vie. »  Je pense que dans la perspective de notre pays aujourd’hui, de notre province,  à l’horizon 2030, les opportunités existent. Le gouvernement provincial se bat pour notamment pouvoir créer des foyers professionnels pour le plus grand bien de la jeunesse à travers un lobbying, une gouvernance, un management pragmatique sur le terrain attirant les investisseurs au niveau du ministère. Un des plus grands chantiers qui viendra demain :  »lancer une véritable campagne de préparation à entrepreneuriat. » Je pense que la jeunesse n’est pas seulement un simple moment de la vie, elle est surtout un défi dans nos pays du tiers monde et surtout dans notre province. Ayons le courage de nous conquérir par le travail, le sérieux, l’abnégation et surtout la proportion qui impose une éducation digne de ce nom.

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