En vue d’interpeller le pouvoir public sur les nombreux cas d’harcèlements sexuels ,des femmes travailleuses de Matadi soutenues par l’Association des femmes juristes au Congo, section du Bas-Congo (Afejuco) sont descendues dans la rue.
‘’C’est depuis deux ans qu’il me demandait de coucher avec lui. Il m’exhibait sans cesse son pénis.’’, explique Chantal Mbadu, commandante adjointe de l’office nationale de transport (Onatra). Elle dénonçait une grande autorité de cet office. Pour n’avoir pas cédé, cette femme a perdu son poste de commande du port de Matadi qu’elle occupait depuis plus de deux ans. ‘’ Il m’avait prévenue.’’, temoigne-t-elle.
Comme elle, plusieurs femmes de l’Onatra tout comme d’autres entreprises de Matadi à l’extrême ouest de Kinshasa subissent ce genre de pression. Elles l’ont fait savoir à Césarine Vazingila, Députée, au siège provisoire de l’Assemblée provinciale à Victoria à Kinkanda.
Après son message de soutien, la cinquantaine de femmes qui ont souscrit à cette action sont descendues dans la rue. Leur message : ‘’ Afejuco dit non aux harcèlements sexuels dans le milieu professionnel : justice équitable, non à l’impunité et au trafic d’influence’’.
A la résidence du Gouverneur, elles ont remis un mémorandum à Simon Mbatshi, le Gouverneur. Ce dernier qui a interrompu le Conseil de Ministres était accompagné de tous ses Ministres. Me Chérine Luzaisu, Présidente de l’Afejuco a demandé au Gouverneur, une mise en application effective des dispositions constitutionnelles et d’être regardant sur ce qui se passe à l’Onatra. ‘’ L’harcèlement est une infraction. Je veillerai sur le reste.’’, leur a-t-il rassuré. Sur le moment, le Gouverneur a été informé du viol d’une fille par un magistrat.