Matadi: des bandits à mains armées blessent un déclarant en douane et mettent à sac un cambiste

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Umba Ndala Didier, déclarant en douane a été blessé par balle à la cuisse gauche après l’attaque de son domicile par une dizaine d’hommes munis de trois armes à feu.

Couché sur lit à l’hôpital provincial de référence de Kinkanda, Didier Umba Ndala a connu une nuit cauchemardesque. C’était comme une éternité. Il est 2h50′ quand des hommes armés en tenue civile, visages cagoulés, font irruption dans le domicile de ce déclarant en douane. Nous sommes sur 2, avenue Ntezolo Mbemba, quartier Ville-haute, dans la commune de Matadi. La voix nasillarde, Didier raconte:  »Ils escaladent le mur d’enceinte et dix d’entre eux s’introduisent dans la parcelle, six investissent la maison par la chambre des enfants. Ils enfoncent la fenêtre, pourtant protégée par un dispositif anti-vol. Au salon, ils tirent en l’air pour dissuader les voisins de nous porter secours. » Autour de lui, des gens prends pitié. Mais, il ne s’arrête pas.  »Je me précipite à la porte de ma chambre pour la verrouiller. Les assaillants qui se présentent comme des policiers me demandent d’ouvrir la porte. Je refuse, mais ils défoncent la porte et dans la foulée, l’un d’eux tire ».
Dans ces entrefaites, Didier est touché à la cuisse gauche. Du coup, la chambre est envahie. Pendant ce temps, quatre bandits assurent les arrières dans la cour et un autre monte la garde devant la parcelle.  »Dans la chambre, ma femme et moi sommes menacés, sommés de donner de l’argent. Après quelques atermoiements, je leur remets 1 600$. Ils emportent une autre somme en francs congolais, en plus des bijoux dont nos deux anneaux de mariage », explique-t-il. Sa femme encore sous le choc complète:
« J’ai failli être violée, je priais et l’un des intrus s’est interposé. Ce n’était pas un film comme à la télé, mais la réalité. Nous avons vécu un cauchemar et j’ai été violentée. J’ai encore très mal au niveau de ma jambe droite. »

Un personnel soignant rassure que la vie de Didier n’est pas en danger, la balle n’a pas touché l’os.
Le souhait de l’infortuné, que ces bandits soient arrêtés.

Répit de courte durée

Plusieurs attaques à mains armées ont été enregistrées en 2019. La majorité a visé des cambistes. Le dernier en date, l’assassinat de José Mayimbi, le 03 octobre 2019, avait en son temps suscité un levé de boucliers et provoqué de marches de colère. Depuis, une accalmie a été observé jusqu’à cette autre attaque. Plus tôt avant ce forfait, le même groupe de bandits s’est attaqué à un cambiste vers l’école les  »Amis de Jésus », non loin de Afritans. Ils ont emporté 9 000$ américains selon une source. Papy, le cambiste n’a opposé aucune résistance. Il était, d’après cette même source, pisté depuis Lufu.
Ironie du sort, cette énième attaque armée intervient quelques heures à peine après la prise de commandement de la PNC au Kongo central par le nouveau commissaire provincial, le commissaire divisionnaire adjoint Placide Nyembo Ngalusha qui succède au commissaire divisionnaire adjoint Ngoy Sengelwa Kyo.


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