’Si tout va bien, le 12 avril 2020, nous allons déclarer la fin de l’épidémie d’Ebola’’.Le numéro 1 du Comité technique de coordination à la riposte de cette fièvre hémorragique l’a annoncé devant les députés nationaux au cours de la séance académique qu’il a animé sur le Covid-19 le 17 mars à l’Assemblée nationale.
Pour mieux parler du Coronavirus, il a commencé par Ebola, maladie similaire. ‘’ Nous sommes au 27 ème jour sans un cas. Si tout va bien, nous allons déclarer la fin de l’épidémie’ ’, met-il en confiance les élus du peuple. Apparue début août 2018 au Nord-Kivu et Ituri, dans l’est de la RDC, la fièvre hémorragique a atteint 3 444 personnes et en a tué 474. Mais la maladie est presque vaincue. La dernière malade internée a regagné sa famille le 3 mars dernier. Fière chandelle à : l’introduction d’un vaccin qui protège à 97% mais aussi à deux molécules efficaces trouvées comme traitement sur les quatre qui étaient testées.
Inquiétudes
Mais le spécialiste de cette maladie émet des inquiétudes. ‘’ La riposte a apporté beaucoup d’argent, des jeunes ont été engagés, des hôtels fonctionnent à 100%, des véhicules circulent. Certains se sont même mariés grâce à la riposte. Si on ne fait pas attention, on va causer des mécontents’’, prévient-il. ‘’Les jeunes de Butembo, Beni, Mangina, Bunia…sont des futurs rebelles si on ne les encadre pas bien. Ce sont des couteaux à double tranchant’’
Ce n’est pas tout. Le virologue pense à la prise en charge des survivants. ‘’Certains continuent de secréter le virus. Ils sont capables de contaminer leurs conjoints ou de générer une flambée. Il faut les suivre jusqu’à éliminer le virus en eux surtout dans le liquide séminale’’, explique-t-il.