Qu’il s’agisse des salles mortuaires que des domiciles, l’organisation des deuils est prohibée jusqu’à nouvel ordre. Cela fait partie de la pile de mesures que le président de la République Félix Tshisekesi a prises le 18 mars.
»Les dépouilles mortelles doivent être conduites directement de la morgue jusqu’au lieu d’enterrement en nombre restreint d’accompagnement », décide Félix Tshisekedi.
En RDC surtout dans la partie ouest, les deuils sont des moments d’affluence des gens. Les morts sont pleurés dans des lieux ouverts pendant 24 heures ou plus pour démontrer l’amour qu’on leur vouait, soutenir la famille éplorée…Les salles des fêtes, les services funéraires sont des pactoles pour beaucoup de Congolais.
La décision du président de la République est d’application dès le jeudi 19 mars. En RDC, enterrer les morts appauvrit les vivants. »Si cette mesure peut être définitivement appliquée ce serait une très bonne chose », soutient Bibiane Mvumbi, une habitante de Matadi au Kongo central.
Mesures d’urgence sanitaire
Outre cette mesure d’autres sur les rassemblements ont été prises jusqu’à nouvel ordre: interdiction de tout rassemblement, réunion, célébration, de plus de vingt personnes sur les lieux publics en dehors du domicile familial, suspension des activités sportives dans les stades et autres lieux de regroupement sportif, interdiction d’ouverture des discothèques, bars, cafés, terrasses et restaurants et pour quatre semaines : suspension des cultes, fermeture des universités, instituts supérieurs, écoles.
S’agissant de l’accès au territoire national, il est suspendu tous les vols en provenance des pays à risque et des pays de transit… »Je suis conscient que les mesures que je viens de prendre pourraient paraître impopulaires pour certains mais il s’agit d’une urgence sanitaire mondiale », conscientise Félix Tshisekedi.
Le coronavirus bondit en RDC avec déjà 14 cas.
