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    Bas-Congo : ni l’urine ni le vin de palme ne guérissent le Sida

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    logo_sida-39dfc(Syfia Grands Lacs/Rd Congo) Dans la province du Bas-Congo, des charlatans conseillent parfois aux malades du Sida de boire leurs urines ou du vin de palme pour se soigner et d’abandonner les antirétroviraux. Pour lutter contre ces pratiques mortelles, ces derniers se regroupent espérant aussi être aidés directement sans passer par les Ong souvent mal gérées.

    Depuis près de deux ans, dans la province du Bas-Congo (sud-est de Kinshasa), des personnes vivant avec le Vih/Sida (Pvv) se confient à des guérisseurs, qui leur proposent une kyrielle de remèdes pour recouvrer la santé. Souvent ces malades abandonnent la prise d’anti-rétroviraux (ARV), pour boire leurs propres urines ou du vin de palme, présentés par des charlatans comme des traitements efficaces contre le sida. « Vous ne pouvez pas imaginer ce que signifie prendre chaque jour des médicaments qui affament. Si tu n’es pas moralement fort, tu ne peux que mordre à ce que l’on te propose », explique un responsable de l’Union congolaise des Pvv (Ucop+) du Bas-Congo.
    Le traitement par l’urine ou au vin de palme n’ont pourtant jamais montré une quelconque efficacité. Début 2010, un dirigeant d’une importante Ong des Pvv de Matadi, chef-lieu de province, en est mort. « Il buvait depuis un temps ses urines après avoir abandonné les ARV », témoigne un autre malade. A Kisantu, à 215 km de Matadi, la coordonnatrice intérimaire du Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida (Pnmls), reconnaît elle aussi avoir dissuadé une sidéenne de prendre du vin de palme pour traiter ce virus comme le lui avait recommandé un charlatan.

    Cellules de solidarité

    Conscients de l’inefficacité de ce genre de traitements, certains malades de Sida regroupés depuis trois ans au sein des Organisations à assises communautaires (OAC), s’y rencontrent une fois par semaine, pour y faire face. Les OAC nous permettent de « de sortir de la clandestinité, de se soutenir en partageant nos expériences et de décourager ces mauvaises pratiques », explique un des membres. Ces cellules espèrent aussi obtenir ainsi, des financements pour la prise en charge de leurs médicaments. Car disent-elles, « certains bailleurs de fonds préfèrent que les malades bénéficient directement de ces financements, étant donné que de nombreuses Ongs qui s’occupent d’eux détournent l’argent destiné aux Pvv. »
    Une dizaine d’OAC opèrent actuellement dans cette province de la Rd Congo. Elles sont jusque-là installées dans les principales villes du Bas-Congo (Matadi et Boma). Antho Kumbu qui en fait partie, reconnaît les bienfaits dont elle a déjà bénéficié. Après la mort de son mari, elle avait tout perdu. « Chassée par ma belle famille, j’étais sans argent. Seul l’appui de mes pairs dans l’OAC est mon réconfort », avoue-t-elle.
    Dans ces organisations, les sidéens reçoivent gratuitement des ARV. Mais depuis quelques mois, elles doivent payer 5 $ pour y avoir droit. Selon le Dr Miriam Kalanzaya du centre de traitement ambulatoire d’Amo-Congo (Avenir meilleur pour orphelins du Sida), ces frais représentent la participation communautaire qui permet de résoudre les problèmes de logement, « car les bailleurs ne donnent presque rien. »

    Mieux agir, redonner de l’espoir

    Les sidéens membres des OAC se réunissent généralement dans leurs maisons. A Matadi, l’Eglise catholique leur permet de se rencontrer sous les paillotes de cinq paroisses. Mais de nombreux malades continuent de vivre dans la clandestinité. Secrétaire provincial de l’Ucop+, Françoise Kapinga plaide pour renforcer leur lutte. « Nous devons travailler davantage pour convaincre les autres Pvv de sortir de la clandestinité, car le Sida n’est pas une fatalité », dit-elle.
    Comme dans la capitale, Kinshasa où un comité dirige déjà les OAC, les Pvv de trois villes du Bas-Congo (Matadi, Boma et Muanda) ont aussi élu un comité provincial pour mieux organiser leur lutte contre le Vih/Sida. Présidente, Antho Kumbu ne cache pas sa détermination. Elle veut voir les OAC s’étendre partout au Bas-Congo. « Je m’évertuerai à consoler mes pairs, à leur redonner de l’espoir », promet-elle, demandant au passage de l’aide aux personnes et organisations humanitaires de bonne foi.

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    12 Commentaires

    1. Laissez nous sa l’urine soignent toutes les maladies j’en connais qui ont gueris de cette maladie incurable ne nous menttez plus pour vendre vos médicaments les urines soignent car moi même jai essayer et c’est vrai

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