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    AccueilA la uneBoma : des ‘’moutons noirs’’ font honte à la profession

    Boma : des ‘’moutons noirs’’ font honte à la profession

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    centre d'émission Soyo à Matadi/infobascongo

    A Boma, 2è ville du Bas-Congo au sud-ouest de Kinshasa, des jeunes  se présentent dans plusieurs manifestations brandissant faussement la qualité des journalistes pour le compte de certains médias. Objectif : monnayer l’information.

    Dans la cour de l’hôtel ‘’Pierdy Palace’’, des journalistes attendaient avec insistance d’interviewer une autorité provinciale qui venait de participer à l’ouverture d’un atelier qu’organisait l’Office de gestion et fret multimodal (Ogefrem). ‘’ J’ai tout dit que me voulez-vous encore ?’’, se demandait-elle maugréant. Parmi eux, deux portaient des gilets avec des mentions au dos ‘’Presse…’’.

    L’un deux, Aimé Bakenza se fait passer pour un correspondant d’Okapi, la radio Onusienne. ‘’ J’ai été installé officiellement pour couvrir les activités de ce média’’, se vante-t-il. L’autre se dit représentant d’un journal qui paraît à Kinshasa parfois représentant de Journaliste en danger (Jed). Pourtant, ils n’y ont rien à voir.

    Appelés ‘’moutons noirs’’, ils recherchent des manifestations pour les couvrir aux noms de leurs  rédactions virtuelles (moutons noirs, jargon journalistique pour désigner des personnes qui se font passer pour des journalistes en vue d’extorquer, Ndlr).

     Interviewer pour extorquer

    En vue de soutirer de l’argent aux organisateurs des manifestations, ils tiennent à interviewer les responsables. C’est ce qu’ils voulaient absolument obtenir d’Emile Ngoyi, Directeur Général de l’Ogefrem vers 1 heure du matin à la réjouissance de clôture des 2è journées du Chargeur Congolais ce, en insistant.

    Généralement après les interview, ils exigent de l’argent pour diffusion de l’information mais aussi pour le ‘’coupage’’ (coupage, argent que le journaliste qui a couvert une manifestation exige comme motivation et transport, Ndlr). C’est au vu et au su des journalistes réellement attachés à des rédactions qu’ils agissent. ‘’Cela est gênant.C’est d’ailleurs pour cela que nous ne sommes pas tous respectés’’, se lamentait impuissante un journaliste. Cela s’est confirmé car, deux professionnels des médias qui s’étaient assis avec des opérateurs économiques, une autorité provinciale et des agents de l’Ogefrem  avant le dîner ont été boutés dehors. ‘’ Il n’y a pas assez de place et vous, vous êtes des journalistes restez dehors’’, leur avait-on dit.

    Lewis Nzita, responsable de l’Union nationale de la presse congolaise, section de Boma en est conscient. ‘’ Nous sommes entrain d’abord d’instruire les uns et les autres. Au plus tard fin mars, nous chasserons tous ceux qui ne voudront pas se conformer car, ils ternissent l’image de la profession’’, a-t-il rassuré.

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