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    Bas-Congo : Des Angolais refoulés avec un minimum de respect des droits de l’homme

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    angolais en situation irregulière
    angolais en situation irregulière

    A Matadi, chef-lieu du Bas-Congo au sud –ouest de Kinshasa tout comme dans d’autres juridictions, les Angolais en situation irrégulière sont entrain d’être refoulés. Les autorités veillent pour que les droits de l’homme soient respectés. Témoignages poignants.

    Ce matin devant le parvis de la commune de Mvuzi à Matadi, des Congolais lancent des quolibets à quelques Angolais qu’escortent des officiers de migration. Mains en signe d’aurevoir, ils accourent après eux. Ils vont grossir le nombre d’autres Angolais assis à même le sol devant le petit bureau de la migration de la commune. Des jeunes Congolais refoulés récemment de l’Angola attendent une occasion pour s’en prendre à eux. ‘’ J’attends de vous humilier et vous fouetter comme on me l’a fait subir.’’, disait courroucé un jeune. Protégés par des policiers, une fourgonnette venait les chercher pour les conduire à la Direction générale des migrations (Dgm) où ils sont identifiés. Ils seront ensuite refoulés par Noqui, une municipalité Angolaise. Quoique visiblement embarrassé, Mario Anderson, Président de la communauté Angolaise de Matadi reconnaît que rien de mal leur a été fait.’’ Nous n’avons pas été tabassé, rien nous a été ravi,’’. Selon Modero Nsimba, le Maire Adjoint,’’ les services ont été instruits pour ne pas leur infliger un traitement inhumain.’’. Il a fait savoir que la Mairie a mis à la disposition de la Dgm de l’argent pour qu’ils ne manquent pas d’eau et de nourriture.
    Fin septembre, le conseil national des ministres avait pris l’option de recenser tous les étrangers vivant en RD Congo et de refouler tous ceux qui sont en situation irrégulière. Au Bas-Congo, la majorité des étrangers sont des Angolais. Ils y vivent certains depuis l’époque coloniale. Ils fuyaient les colons portugais. D’autres se sont réfugiés de suite des guerres fratricides qui ont secoué ce pays.
    Dans toute la province, un ultimatum de 3 jours avait été donné à travers les médias afin que les irréguliers regagnent l’Angola. Boma,deuxième ville du Bas-Congo a refoulé plus de 200 Angolais. A Muanda, Kimpese, Songololo…la même opération se fait. La scène est douloureuse. Des mamans avec des enfants en bas âge inquiètent laissent leurs biens après elles. Des octogénaires dos voûtés au bureau de la cité de Kimpese attendent d’être refoulés. A Matadi, Elisabeth Lusuamu, 63 ans larmoyant, lance :’’ Je suis veuve et je n’ai mis au monde que des filles qui s’occupent de moi. Que deviendrai-je en Angola où je n’ai plus de famille ?’’. Saddam, un commerçant Angolais, désorienté explique : ‘’ Que deviendrai-je ? Je ne sais même pas si je serai accueilli à Wige où on nous considère comme des Congolais. J’ai toujours vécu ici et j’ai des enfants t ?’’. Il demande vivement aux autorités de deux pays de s’harmoniser.Dans la foulée,des Congolais qui ont obtenu frauduleusement la nationalité Angolaise lors du dernier récensement partent.
    Pour Modero Nsimba, ceci est la résultante du non respect des accords tripartites de septembre 2002 par l’Angola. Ceux-ci stipule notamment que :’’ les peuples qui vivent à 30 km des frontières de la RD Congo, l’Angola et le Congo-Brazzaville n’ont besoin que d’une carte de séjour et  non d’un visa d’établissement.’’. Depuis début septembre, plus de 25.000 Congolais vivant au Cabinda et Soyo ont été refoulés sans respect des normes internationales. Des femmes ont été violées, et parfois battues à en croire leurs témoignages. Une femme inconsolable se souvient d’avoir laissé ses jumelles de deux semaines à la maison. Elle a été cueillie par des policiers pendant qu’elle se rendait au marché. Selon une autorité Angolaise, c’est parce qu’ils sont en situation irrégulière que l’opération de refoulement a été lancée. C’est à cause de ce traitement que ces Angolais qui rentrent sont conspués. Vers 17 h,ils ont été conduits à la frontière de Noqui. Ils étaient 856 au total. Si un des refoulés s’est vu embrasser par sa soeur,les autres esseulés prenaient des routes que certains ne retrouvaient que pour la première fois.  ‘’ Nous prendrons vos biens et brûlerons vos maisons. Ne revenez plus chez nous.’’, disait un jeune garçon. Pour le gouvernement Congolais,leur  retour estconditionné par la détention d’un passeport et d’un visa d’établissement.

    Martins Fernadez,le Consul Angolais à Matadi a été reçu le matin par Simon Mbatshi,le Gouverneur.Il était porteur du message du José Lopez Annibal Rocha,le Gouverneur du Cabinda. Il a fait savoir ques les autorités compétentes s’impliqueront pour que les deux peuples ne se regardent pas en chiens de faïence.

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