
Grâce à la Fondation Itomo, les non voyants et les malvoyants de Boma, membres de l’Union nationale des aveugles du Congo (UNAC) peuvent désormais apprendre l’informatique. Des techniciens ont été formés sur l’informatique adaptée aux aveugles en vue de les former. ‘
Six techniciens terminent leur formation de trois jours sur l’informatique adaptée aux aveugles. Ils doivent les initier à l’outil informatique. ‘’Ce que nous avons appris de plus, c’est le logiciel qui permet aux malvoyants et non-voyants de communiquer avec la machine parce que l’interface de sortie est le moniteur. Maintenant on doit exclure le moniteur pour que ces derniers puissent communiquer avec la machine à l’aide du haut-parleur ou de leur microphone donc c’est une communication sonore ‘’, restitue Don Ngoma, l’un des informaticiens formés. Il reconnait que la tâche n’est pas facile et estime que ‘’nous devrions nous adapter dans cet environnement entre personnes valides et non valides ’’, explique-t-il.
Emploi pour les aveugles
En RDC, les malvoyants et les non-voyants sont déconnectés des TIC. Du coup, ils éprouvent des difficultés dans le monde d’emploi et leur inclusion sociale pose problème. ‘’Les aveugles connaissent beaucoup d’obstacles pour trouver du travail. Avec la formation sur la bureautique et autres notions élémentaires en informatique apprises nous espérons les mettre à niveau pour relever les défis ’’, soutient Micheline Itomo, la présidente de la fondation qui porte son nom.Elle est complétée par Karam, un autre membre de la fondation. ‘’De nos jours, l’anglais ou encore l’informatique sont essentiels pour accéder à l’emploi dans divers domaines de la vie. Nous osons croire que les formateurs qui vont rester encadrer les malvoyants permettront aux personnes handicapées de participer au marché de travail. C’est là notre attente ’’, signale-t-il.
Des élèves aussi
Au Kongo central, seul à Boma où évolue une école d’aveugles. ‘’En vue d’améliorer l’enseignement des malvoyants, il est temps que les membres de l’UNAC accèdent à la technologie de l’informatique, l’écriture braille ayant démontrée ses limites ‘’, relève Me Amina Diabanza, coordonnateur provincial de l’UNAC. C’est ainsi qu’à cette formation a été associée des élèves de l’institut des aveugles de Boma (IAB). L’une d’elle s’appelle Marie Mbungu Masanga. Elle est en 3ème des humanités pédagogiques. Cette fille défend ‘’qu’Il n’y a pas de complexe pour manipuler l’ordinateur ‘’.
L’inclusion du handicap est un aspect essentiel du respect des droits humains, du développement durable, de la paix et de la sécurité. Cette inclusion est essentielle à la promesse inscrite dans le programme de développement durable à l’horizon 2030
qui voudrait à travers ce programme faciliter l’intégration des handicapés visuels.