Rdc:la presse veut la dépénalisation des délits de presse

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La campagne sur la dépénalisation des délits de presse vient d’être lancée par l’Ong Journaliste en danger(JED) à l’hôtel Africana à Kinshasa. Les organisations de presse ne veulent plus que les journalistes soient arrêtés dans le cadre de leur profession.
SAM_4709Africana Hôtel à Kinshasa, 13h30. Didier Mumengi, ancien ministre des Médias et journaliste dévoile un tableau devant les responsables des organisations des journalistes et plusieurs invités. Coloré en noir, dans sa partie gauche on peut y lire : ‘’ Rien ne va quand la liberté d’expression conduit en prison.’’ A gauche se trouve un visage abîmé avec un œil qui fait couler du sang. « Cela arrive lorsqu’un homme ne peut pas s’exprimer », fait-il savoir avant d’ajouter,’ ’qu’arrêter un journaliste, c’est arrêter l’intelligence’’.
C’est la deuxième fois que JED lance une telle campagne après celle de 2003. « La dépénalisation des délits de presse, n’est pas une affaire des journalistes uniquement. Tout le monde doit se joindre à ce combat. Il y a des pays qui l’ont fait et qui ne se porte pas plus mal », assure Tshivis Tshivuadi, le secrétaire général de JED. Des spots publicitaires et des émissions seront produits .

Appel à la solidarité
Avant le dévoilement du tableau, les professeurs en droit Kaluba Dibwa, l’expert en médias, le professeur Emmanuel Kabongo et Didier Mumengi ont planché sur la dépénalisation des délits de presse. Il s’est ensuivi un débat houleux. Si tous sont d’accord sur la dépénalisation, nombreux estiment que les organes d’autorégulation des médias doivent être responsables pour mieux fédérer la presse.
La parole a aussi été donnée à Serge Mayemba, député national et avocat de Mike Mukebayi. Cet éditeur du journal « Congo news » croupit il y a deux mois à la prison centrale de Makala. Il est poursuivi pour son article : « Honte et opprobre à un cardinal vendu au régime ». Mayemba a cité, selon lui, les irrégularités dans l’arrestation de ce journaliste mais aussi de son procès. Il estime que Mike doit être libéré. Il regrette que certains journalistes disent que leur confrère a commis une faute déontologique. « Si vous n’êtes pas soudés,on continuera à enfreindre votre liberté »,prévient-il. C’est aussi ce que soutient Tshivis.

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